Comme le dit Gustave Le Bon dans "De la mort apparente et des inhumations prématurées", "la question de la mort apparente et des inhumations prématurées est une question qui, depuis longtemps a attiré l'attention des législateurs et des savants. Aucune perspective n'est plus redoutable, en effet, que celle d'être enterré vivant ; et par tous les moyens possibles on doit s'efforcer de la prévenir".
Aussi, M. Tourangin rapporta, le 5 mai 1866, devant le Sénat, le témoignage d'un confrère du curé de Nieuil-l'Espoir, venu lui rendre quelques services dans sa paroisse. "Radégonde Degusseau, âgée de trente-quatre ans, demeurant à Brocou, commune de Nieuil-l'Espoir, devait être inhumée aujourd'hui, 20 mars, à huit heures du matin. Tout était prêt pour cette triste cérémonie : la déclaration du décès était faite à la mairie depuis vingt-quatre heures, le cercueil préparée, la fosse ouvert. Les amis, les parents venait à l'église pour prier pour la défunte, le curé attendait ; la femme qui a l'habitude d'ensevelir les morts mettait la dernière main à l'oeuvre, quand elle crut apercevoir un léger mouvement dans le côté du bras droit ; c'était vrai, la morte était vivante".
Celle-ci mourut, semble-t-il, d'une manière plus définitive, le 1er avril suivant.
Nieuil-l'Espoir (NMD - 1863-1872, v. 117/156). |
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