samedi 31 mars 2018

Centenaire à titre posthume

Le 13 avril 1890, on fête le centenaire de Marie Querrioux, veuve Souchaud, de la commune de Persac. Un tel événement fait même l'objet d'un article dans « l'Avenir de la Vienne », édition du dimanche 20 avril suivant.

extrait de « L'avenir de la Vienne »,
édition du 20 avril 1890

Cet événement est repris par le quotidien « Le Petit Parisien », dans son édition du 30 avril suivant :

extrait du « Petit Parisien »,
édition du 30 avril 1890

extrait du « Petit Parisien »,
édition du 30 avril 1890

C'est vrai que Jean Souchaud atteint un âge raisonnable, puisqu'il meurt à la Saint-Sylvestre 1901, à l'âge de 80 ans.

Archives en ligne de la Vienne, Persac,
ND - 1900-1904, v. 73/98

L'ironie, toutefois, a été de publier l'article du Petit Parisien le 30 avril, c'est à dire 3 jours après le décès de Marie Querrioux, survenu deux semaines après son ultime anniversaire :

Archives en ligne de la Vienne, Persac,
NPMD - 1890-1891, v. 36/98

Archives en ligne de la Vienne, Persac,
NPMD - 1890-1891, v. 36/98

La remontée d'information de la province à la capitale aura donc été fatale. La célébration du centenaire de cette brave dame lui a été faite à titre posthume.

samedi 3 mars 2018

Lettre de Raymond à sa grand-mère

J'ai évoqué avec vous le destin d'Henri Gourdon, l'un de mes arrières-grands-oncles (je vous invite à lire cet article avant). Héros de la première guerre mondiale, il est résistant durant la seconde. Capturé, il est déporté en 1944.
Ma cousine Isabelle, que je tiens à saluer et à remercier, m'a transmis ce témoignage bouleversant : Raymond Gourdon, décrit ses retrouvailles avec son père, après la libération de ce dernier, dans cette lettre adressée à sa grand-mère Marie-Léontine.


Moncoutant le 18 mai 1945
Chère Grand-mère, chers tous,
Arrivant de Paris et ayant la grande joie d'avoir pu embrasser mon cher père, je viens vous donner un peu de ses nouvelles.
Le vendredi 11 mai nous apprenions par un télégramme d'un de ses camardes rapatrié de Mauthausen que papa était en bonne santé le 22 avril et qu'il allait revenir bientôt ; le lendemain samedi, cette fois-ci, un autre télé de papa lui-même qu'il avait [...] qu'il se trouvait en France à Amnasse. Que de sensations ! Que de joie et de tourmente en attendant l'arrivé.
Dimanche nous attendions, sans sortir, quand vers 20h nous reçûmes un coup de téléphone de ma tante de Paris nous annonçant que Papa était chez elle, bien fatigué, mais cependant que sa vie n'aller pas être en danger. Quel soulagement de penser que papa était sorti de cette enfer.
Nous décidâmes maman et moi de partir dès le lendemain à Paris. Le voyage nous parut très long mais cependant nous arrivions chez tante le soir à 21h. Papa était averti de la mort de se pauvre Camille, que de chagrin a-t'il éprouvé, mais ayant beaucoup de courage et sachant que se pauvre Camillle a sacrifié sa vie pour abréger sa souffrance, cela lui donne un peu de réconfort, et il est fier de son fils qui est de ceux qui ont sacrifié leur vie pour nous, et pour la France.
Pauvre papa, quel état physique il se trouve, il a maigri de [...] livres[...] avec un moral et une lucidité extraordinaire. Il se souvient de tout, et a demandé de nouvelles de toute la grande famille. Que de souffrance a-t'il eu depuis son arrestation, c'est indescriptible, tous ses reportages que nous lisons sur les journaux, c'est malheureusement trop vrai. Une nourriture minime, manger de l'herbe et des pissenlits, être battu sans arrêt et travailler comme des martyres, même pas le droit d'avoir un mouchoir depuis XVII mois. Il a jamais reçu un coli depuis le départ de la Pierre Levée à Poitiers.
J'ai reçu une lettre se matin m'annonçant que papa allait un peu mieux, qu'il pouvait se raser et manger tout seul. Le docteur lui a dit que si tout allait bien, qu'il pouvait revenir chez nous dans une dizaine de jours.
Et vous j'espère que toute la famille est en bonne santé. Je sais que toi grand-mère, ta santé est rude, et peut-être d'ici quelques mois, quand papa sera rétabli, nous irons certainement faire un tour au Breuil d'Haleine.
Cette maudite guerre est quand même fini, après cinq années d'attente, et le sacrifice de milliers d'hommes. Le Boche a capitulé. Espérons que toutes ses souffrances ne seront pas vaine, et que le traité de paix se gagnera également.
Nos deux petits garçons se portent à merveille, Jacques va à la grande école, et il a l'air de vouloir faire un écolier assidu, tant que petit Christian il a très mignon et très beaux [...] consolation pour nous et surtout pour petite Jeanne, d'avoir ses deux enfants pour la consoler.
Je ne vois plus grand chose à vous dire, je termine ma lettre en vous embrassant tous de tout coeur.
Jeanne et ses deux bébés vous envoient ses meilleurs baisers.
Raymond

lundi 29 janvier 2018

Passage de tempête sur Poitiers le 29 janvier 1645

La tempête a soufflé sur Poitiers il y a tout juste 373 ans et les dégâts sur la ville sont décrites par Denesde dans son journal : "La nuict du samedy 28, venant au dimanche 29 janvier 1645, a faict un tel vent et orrage, qu'il y a heu grand desbris tant en cette ville q'à la campagne, entr'aultres en cette ville, a couppé net et renversé la grande esguille du clocher de la Celle, jusques à la forme carrée où sont les cloches, que j'avois veu un fois escorger par un grand coup de tonnerre ; plus une grande croix de fer et la pierre où elle etoit cranponnée au sommet du pignon neuf de l'église de Montierneuf, et icelle avecq la pierre portée par le vent dens le préau du cloistre ; plus un aultre plus grande croix qui estoit sur le dosme où est l'orloge des Augustins ; enlevé tout le plom qui couvre le faix de l'église de Saint-Hillaire ; une grosse pierre, portée sur une gallerie au logis des de la Fuye, en la ruhe de Saint-Paul, a enfossé la couverture et tué un petit garson en son lict et blessé son frère, filz de Me Jean Pougnet, procureur ; plus descouvert la maison de M. Dupont Lespinasse, premier conseiller, près l'Estoille, et porté une cheminée par terre, et aultres."

En effet, le curé de La Porte, desservant de Saint-Hilaire-de-la-Celle, mentionne les dégâts sur le clocher dans les registres : "Le dimanche 29me janvier 1645 sur les 4 heures du matin, le clocher de l'abbaye Saint-Hilaire-de-la-Celle de cette ville de Poictiers qui estoit comme une des belle aiguille ou pointe de clocher qui fust en Poictou, voire en France, au rapport de ceux qui ont voyagé, pour estre en boys, fut entièrement rasé et abbatu par la violence d'un vent de mer qui avoit soufflé furieusement, toute la nuit..."


D'après le Journal de Samuel Robert, publié par Tortat, cette tempête fut terrible sur le littoral et laissa de nombreuses traces de sa violence à la Rochelle, à Saujon et à Marennes, à Talmont, etc. 

samedi 13 janvier 2018

Lieutenants généraux au présidial de Poitiers

Charles Babinet, président de chambre honoraire à la cour de Cassation et membre de la SAO, dans son mémoire édité dans les Bulletins et Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, tome XXV, paru en 1901, nous entraîne dans les arcanes du présidial de Poitiers et des membres qui occupèrent les nombreuses charges propres à la judicature de la ville, créées en 1551.

1.— 1551. François DOUYNEAU, écuyer, seigneur de Sainte-Soline, Bois-Clerbaud (Saint-Pierre-les-Églises), Ringère (Quinçay), Lanboutière (Saint-Georges), la Guigneraye, la Maisonneuve, et autres lieux, est l'un des personnages les plus pittoresques de Poitiers.
Né vers 1480, il est licencié en lois en 1505, lorsqu'il assiste à la tutelle des enfants de Maurice Clauverier et de Catherine Royrand. Maire de Poitiers en 1509, il est déjà échevin lors de son élection. Le 17 février 1512, il échange des domaines à Smarves, déjà possédé par son père, avec l'abbaye de la Trinité. Reçu conseiller au parlement de Paris, il quitte cette office en 1527 pour être nommé lieutenant général de la sénéchaussée du Poitou. L'exactitude et la diligence avec lesquelles il rend la justice sont louées dans les lettres du Roi. Capable, expérimenté et riche, il a environ 70 ans lorsque le présidial est créé. Anecdotiquement, il s'oppose momentanément à l'institution de l'office de lieutenant criminel. Il occupe sa charge jusqu'à sa mort le 12 février 1555. Son testament du 10 octobre 1554 donne lieu à un procès entre ses héritiers en mars 1555.
Il a possédé à Poitiers, plan Saint-Didier, le bel hôtel de Sainte-Souline, qui sert plusieurs fois à loger des princes passant à Poitiers.

2. — 1555. François AUBERT, seigneur d'Avanton (dont il rend aveu le 15 avril 1541), est alors lieutenant général et président et réunit les deux charges à la création de cette charge par l'édit de Compiègne de juin 1557 (présidents au présidial de Poitiers, n°1).
Conseiller à la sénéchaussée de Poitiers en 1540, il passe en 1544 à la grand'chambre du Parlement. Après avoir prêté serment au Roi, il est nommé, quoique marié, à une charge de conseiller-clerc le 5 décembre 1544. Le Parlement lui fait des remontrances et obtient, 2 ans après, le 11 mai 1546, une promesse du roi que désormais il ne donnera des offices de conseiller-clerc qu'à ceux qui seront engagés in sacris. Lorsque la coutume du Poitou est réformée, en 1559, Aubert est chargé de la rédaction des articles que l'on croit devoir corriger.
En 1560, il résigna son office de lieutenant général au profit de De la Haye. Maire en 1564, continué en 1565, il fait couper, durant son premier mandat, le roc qui va de la porte Saint-Césare à la Cueille pour y faire le chemin qui y est à présent. Il est dit qu'il "estoit bon aumosnier et aimoit le public". Il est nommé échevin dès le 1er juillet 1558, en remplacement de Jean Pelisson. Il eut de Marie Leclerc trois filles qui vendirent Avanton. Ledain place sa mort le 24 octobre 1568.
Il portait : "de gueules au haubert ou cotte de maille d'or".

3. — 1560. Jean de la HAYEest pourvu de l'office de lieutenant général sur résignation d'Aubert. Il est admis au parlement dès le 13 juillet 1560, mais prête serment que le 14 août 1561. Il est échevin avant 1562, puisqu'il achève la mairie après l'exécution du maire Herbert, le 7 août 1562. En 1572, il lutte pour obtenir la mairie, qui est exercée par le plus ancien échevin, Estivalle, puis par de Brilhac, ancien lieutenant criminel. Compromis avec tous les partis, il cherche à s'emparer de la ville et est repoussé. Accusé de lèse-majesté et condamné à mort, il se réfugie dans sa maison fortifiée de la Bégaudière, près de Poitiers, où, le sieur de Bourriques, sur commandement du roi, va assiéger la forteresse avec 400 à 500 arquebusiers. Il est tué les armes à la main dans la nuit du 23 juillet 1575. Le lendemain, l'exécution sur son cadavre a lieu sur la place Notre-Dame.

4. — 1575. René BROCHARD, sieur de la Coussaye, conseiller au Grand Conseil, est reçu en parlement, le 4 octobre 1575, à charge de réitérer son serment devant le parlement assemblé. Il est installé le 12 décembre.
Élu échevin sans avoir été maire, le 12 août 1581, par la mort de Pierre Le Venier, il meurt le 28 juillet 1586, et sa mort est scellée jusqu'au 9 août, pour faire valoir sa résignation au profit de son fils, conseiller. Elle n'est pas acceptée et l'office est perdu. Inhumé le 8 août à Sainte-Opportune, son acte de sépulture indique qu'il est inhumé devant le crucifix en la sépulture de son père Aymé Brochard, conservateur des privilèges.
Il porte : "d'or au chevron d'azur à trois fraises de gueules feuillées et tigées de sinople, posées 2 et 1".

5. — 1586. Pierre RAT, seigneur de Salvert, né en 1539, est le fils du conseiller Jean Rat. Il a des difficultés à prendre la charge de président (présidents au présidial de Poitiers, n°2), alors que le Roi l'a plusieurs fois nommé avant le 15 septembre 1570, puis le 18 juin 1571. Il est échevin le 25 avril 1577 au lieu de François Pastoureau, et est élu maire la même année, sa devise étant :"Post tenebras spero lucem". Le Roi, étant venu séjourner plus de trois mois à Poitiers, reçoit lui-même le serment annuel du maire et des échevins, et Rat lui fait une harangue avec tant d'éloquence, le genouil en terre [sic] qu'il est jugé digne des plus grandes charges.
Rat avait épousé, en 1564, Catherine Escot, et Thibaudeau donne, d'après un manuscrit perdu de De Razes, la liste de ses onze enfants.
La suppression de l'office de président, décidée en accord avec lui et la compagnie, est prononcée en juillet 1586 et il échange son poste contre celui de lieutenant général. Mais avant de recevoir Rat, le parlement ordonne une nouvelle information à Poitiers sur sa vie et ses mœurs, par arrêt du 31 août 1586, lui qui est en butte avec les ligueurs. L'édit de suppression n'est registrée que le 28 novembre, alors que Rat a été reçu à la charge de lieutenant général le 6 précédent. Le triomphe de la Ligue l'oblige à quitter Poitiers en mai 1589 et ses propriétés près de Fontenay ne sont pas ménagées par les troupes du roi. Le parlement, siégeant alors à Tours pour le roi, lui demande de rendre la justice à Niort, en 1589 et en 1590, où il meurt le 28 février 1593.
Il portait : "d'argent à une licorne d'or, à repos sur une terrasse de sinople plantée de palmiers de même, au chef de gueules".

6. — 1593. Emery REGNAULT, seigneur de Traversay, d'abord avocat du Roi, a aussi quitté Poitiers. Il est nommé lieutenant général par Henri IV en remplacement de Pierre Rat, le 12 et 19 juin 1593, et un arrêt du 4 octobre 1593 l'investit des fonctions de lieutenant criminel au lieu du titulaire rebelle. Il exerce cette charge jusqu'à l'édit de pacification du 16 juin 1594, où il résigne son office de lieutenant général en faveur de Sainte-Marthe, et par suite duquel il est nommé à la charge du président (présidents au présidial de Poitiers, n°3). Il est reçu en parlement le 15 juillet 1594 et installé le 23 août suivant.
II est nommé maire en 1605 (devise : Sapiens se quœrit in astris) et échevin en août 1605 au lieu de Florentin Dureau. Il meurt le 9 juin 1617, à 54 ans. Tel que le rapporte Thibaudeau, son épitaphe, dans une des chapelles de l'église de Saint-Paul qu'il a fait bâtir, dit que, pendant 23 ans de présidence, "il s'était appliqué à être bon plutôt qu'à le paraître". Sa veuve Gabrielle De la Lande lui survit, ainsi que son fils recteur de l'académie, et deux filles.
Babinet ajoute qu'"il est difficile de comprendre comment,en 1614, il put être compris parmi les partisans des princes et obligé de quitter Poitiers".
Il porte : "d'argent à un chevron d'azur, accompagné de 3 étoiles de gueules, à la bordure dentelée de même".

7. — 1594. Louis de SAINTE-MARTHE, chevalier, seigneur de Fontaine, né vers 1549, est le fils de Louis et de Nicole Le Febvre. Conseiller du roi en ses conseils, il fait ses études à l'université de Poitiers, où il est reçu docteur en droit civil et canonique.
Il joint à la connaissance de la jurisprudence celle de la littérature et de la poésie, est est nommé avocat du roi au présidial en 1572. Assesseur civil, il est un ligueur déterminé. A la mort de Rat, il se fait nommer lieutenant général, le 26 février 1593, par le duc de Mayenne, et va prêter serment en Parlement le 16 septembre. Il prend même possession à Poitiers le 12 octobre, alors que ses provisions sont formellement cancelées par le Roi, qui a donné cette charge à l'avocat Regnault. Sainte-Marthe, s'étant ensuite activement employé à préparer la soumission de Poitiers au Roi, rentre en bonne grâce et reçoit de nouvelles provisions sur la résignation de Regnault. Il est admis le 19 juillet 1594, sans nouveau serment vu ses fonctions antérieures. Il est installé le 9 août, et meurt le 16 avril 1610.
Sa veuve, Claude Grignon, paie, en 1621, une rente au Chapitre de Notre-Dame.
Il porte : "d'argent à 2 fusées et demie de sable, rangées en face".

8. — 1610. Nicolas de SAINTE-MARTHEest reçu lieutenant général devant le Parlement au lieu de son père, le 26 février 1610. Né le 24 novembre 1579, il a été conseiller au Parlement à 29 ans, le 18 juillet 1608. Maire en 1613 (devise : Patriœ felicia nebo), il est échevin le 11 mars 1614, puis capitaine de la compagnie de la Chaussée.
Arrêté par le lieutenant criminel de Brilhac suite à la tentative des Princes pour s'emparer de Poitiers en 1614, Sainte-Marthe est chassé de Poitiers et reste jusqu'en août 1626 exilé avec 5 magistrats.
D'après Dreux-Duradier, il a brillé par son éloquence aux Grands Jours de 1634.
Il meurt le 6 février 1645 et est inhumé le 10 à Saint-Cybard. Il a été l'époux d'Urbaine de Launay.


9. — 1647. Claude de TUDERTseigneur de la Bournalière, est nommé conseiller au Parlement de Paris le 26 août 1633.
Il est reçu en l'état de lieutenant général avec moitié de l'office de second président le 15 mai 1647. Il a épousé, par contrat du 12 septembre 1638, Geneviève Le Boulanger, et devenu veuf, il se fait prêtre et devient chanoine de Notre-Dame de Paris. Doyen en 1691, il a résigné en 1654 sa charge de lieutenant général au profit de Jean de Razes, qui épouse sa nièce Marie Macquenon.
Il porte : "d'or à 2 losanges d'azur au chef d'azur chargé de 3 besans d'or", armes adoptées par son ancêtre Joachim de Tudert, maire de Poitiers en 1498.

10. — 1654. Jean de RAZES, seigneur de Ché et de Verneuil, fils de François, conseiller. Nommé en 1654 conseiller au parlement de Bretagne, il est pourvu de l'office de lieutenant général le 2 juin de la même année, par la résignation de Tudert.
Il a levé aux parties casuelles et en même temps a traité avec les héritiers Barbarin, le 12 juillet 1685 (présidents au présidial de Poitiers, n°7), et est pourvu du double titre de lieutenant général et de président, le 19 août 1685, qu'il attache sur provisions du 5 septembre. Il quitte la charge de lieutenant général en 1686 au profit de son fils François, auquel est unie la moitié de l'office de président second. Il reste donc titulaire de l'office de président premier et de moitié de celui de président second.
Il est inhumé le 12 mars 1697 à Saint-Didier de Poitiers. Sa veuve, Marie Maquenon, est inscrite dans l'armorial général de France, généralité de Poitiers, portant : "D'azur, à trois pals d'or, et un chef d'argent, chargée de trois branches de sinople".

11. — 1685. François de RAZESseigneur de Verneuil, né le 14 avril 1655, fils du précédent, est nommé lieutenant général le 16 juillet 1685 par démission de son père Jean de Razes. Il prête serment le 5 août et attache le 9 avril 1687. Il meurt le 23 août 1716 et est inhumé le 24 dans la chapelle des de Razes en l'église Saint-Cybard.
Il est inscrit dans l'armorial général d'Hozier, portant de même que ses père et frère.

12. — 1717. Jean de RAZES, écuyer et comte d'Auxances, fils de Jean de Razes et frère du précédent lieutenant général, désigné plusieurs fois sous les prénoms de Charles-François. Ancien capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, est pourvu de la charge de lieutenant général par lettres de provisions du 19 janvier 1717 et du double office de président et de lieutenant général en 1724 (présidents au présidial de Poitiers, n°8). Titulaire de l'office de lieutenant général et de celui de président second, il cède cette moitié en 1730 à Thibault Forien, père du futur président. Il meurt le 6 novembre 1735 à 85 ans, et est inhumé en l'église des Cordeliers après service à Saint-Didier.
Il a été l'époux de Marie-Geneviève-Renée de Chouppes. Il est inscrit dans l'armorial général d'Hozier, portant de même que ses père et frère.

13. — 1739. Pierre CONSTANTsieur de la Foujassière et de Chezeaux, né le 18 avril 1699, est avocat du roi. Pourvu de l'office de lieutenant général par lettres du 30 avril 1739, il prête serment le 1er juin. En 1771, il est nommé second président du Conseil supérieur, et résigne sa charge de lieutenant général en faveur de son petit-fils Irland de Bazoges. Il meurt le 9 octobre 1777 à Saint-Hilaire-de-la-Celle.

14. — 1771. Pierre-Marie IRLAND de BAZOGES, est le fils du lieutenant criminel. Il est nommé lieutenant général suite à la résignation de son grand-père. N'ayant pas l'âge requis (né le 19 avril 1750), il est dit qu'il n'aura voix délibératoire qu'à 25 ans et qu'il ne présidera qu'à 27 ans révolus. Il prête serment le 25 mai 1771 devant le Conseil supérieur après un examen où il est déclaré capable et même digne de la plus grande charge. Il est installé le 8 juillet.
Il épouse Henriette-Suzanne de l'Épinay le 13 mai 1777 à Saint-Jean de Montaigu (Vendée), où il est qualifié de chevalier, seigneur de Bazoges, Putille et autres lieux.
Bazoges reste en fonction jusqu'en 1789. Plus tard, il est président de chambre à la cour d'appel de Poitiers, et il meurt le 7 janvier 1818.

samedi 6 janvier 2018

Présidents au présidial de Poitiers

Charles Babinet, président de chambre honoraire à la cour de Cassation et membre de la SAO, dans son mémoire édité dans les Bulletins et Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, tome XXV, paru en 1901, nous entraîne dans les arcanes du présidial de Poitiers et des membres qui occupèrent les nombreuses charges propres à la judicature de la ville, créées en 1551.

1. — 1557. François AUBERTseigneur d'Avanton (dont il rend aveu le 15 avril 1541), est alors lieutenant général et président et réunit les deux charges à la création de cette charge par l'édit de Compiègne de juin 1557.
Conseiller à la sénéchaussée de Poitiers en 1540, il passe en 1544 à la grand'chambre du Parlement. Après avoir prêté serment au Roi, il est nommé, quoique marié, à une charge de conseiller-clerc le 5 décembre 1544. Le Parlement lui fait des remontrances et obtient, 2 ans après, le 11 mai 1546, une promesse du roi que désormais il ne donnera des offices de conseiller-clerc qu'à ceux qui seront engagés in sacris. Lorsque la coutume du Poitou est réformée, en 1559, Aubert est chargé de la rédaction des articles que l'on croit devoir corriger.
En 1560, il résigna son office de lieutenant général au profit de De la Haye. Maire en 1564, continué en 1565, il fait couper, durant son premier mandat, le roc qui va de la porte Saint-Césare à la Cueille pour y faire le chemin qui y est à présent. Il est dit qu'il "estoit bon aumosnier et aimoit le public". Il est nommé échevin dès le 1er juillet 1558, en remplacement de Jean Pelisson. Il eut de Marie Leclerc trois filles qui vendirent Avanton. Ledain place sa mort le 24 octobre 1568.
Il portait : "de gueules au haubert ou cotte de maille d'or".

Querelles entre Pierre Rat et De la Haye pour la nomination à ce poste de 1570 à 1577.

2. — 1577. Pierre RAT, seigneur de Salvert, né en 1539, est le fils du conseiller Jean Rat. Il a des difficultés à prendre la charge de président, alors que le Roi l'a plusieurs fois nommé avant le 15 septembre 1570, puis le 18 juin 1571. Il est échevin le 25 avril 1577 au lieu de François Pastoureau, et est élu maire la même année, sa devise étant :"Post tenebras spero lucem". Le Roi, étant venu séjourner plus de trois mois à Poitiers, reçoit lui-même le serment annuel du maire et des échevins, et Rat lui fait une harangue avec tant d'éloquence, le genouil en terre [sic] qu'il est jugé digne des plus grandes charges.
Rat avait épousé, en 1564, Catherine Escot, et Thibaudeau donne, d'après un manuscrit perdu de De Razes, la liste de ses onze enfants.
La suppression de l'office de président, décidée en accord avec lui et la compagnie, est prononcée en juillet 1586 et il échange son poste contre celui de lieutenant général. Mais avant de recevoir Rat, le parlement ordonne une nouvelle information à Poitiers sur sa vie et ses mœurs, par arrêt du 31 août 1586, lui qui est en butte avec les ligueurs. L'édit de suppression n'est registrée que le 28 novembre, alors que Rat a été reçu à la charge de lieutenant général le 6 précédent. Le triomphe de la Ligue l'oblige à quitter Poitiers en mai 1589 et ses propriétés près de Fontenay ne sont pas ménagées par les troupes du roi. Le parlement, siégeant alors à Tours pour le roi, lui demande de rendre la justice à Niort, en 1589 et en 1590, où il meurt le 28 février 1593.
Il portait : "d'argent à une licorne d'or, à repos sur une terrasse de sinople plantée de palmiers de même, au chef de gueules".

Suppression et vacance de la charge de novembre 1586 à juillet 1591.

3. — 1594. Emery REGNAULT, seigneur de Traversay, d'abord avocat du Roi, a aussi quitté Poitiers. Il est nommé lieutenant général par Henri IV en remplacement de Pierre Rat, le 12 et 19 juin 1593, et un arrêt du 4 octobre 1593 l'investit des fonctions de lieutenant criminel au lieu du titulaire rebelle. Il exerce cette charge jusqu'à l'édit de pacification du 16 juin 1594, où il résigne son office de lieutenant général en faveur de Sainte-Marthe, et par suite duquel il est nommé à la charge du président. Il est reçu en parlement le 15 juillet 1594 et installé le 23 août suivant.
II est nommé maire en 1605 (devise : Sapiens se quœrit in astris) et échevin en août 1605 au lieu de Florentin Dureau. Il meurt le 9 juin 1617, à 54 ans. Tel que le rapporte Thibaudeau, son épitaphe, dans une des chapelles de l'église de Saint-Paul qu'il a fait bâtir, dit que, pendant 23 ans de présidence, "il s'était appliqué à être bon plutôt qu'à le paraître". Sa veuve Gabrielle De la Lande lui survit, ainsi que son fils recteur de l'académie, et deux filles.
Babinet ajoute qu'"il est difficile de comprendre comment,en 1614, il put être compris parmi les partisans des princes et obligé de quitter Poitiers".
Il portait : "d'argent à un chevron d'azur, accompagné de 3 étoiles de gueules, à la bordure dentelée de même".

4. — 1618. Charles BOYNET, seigneur du Plessis-Fraissinet et du Palais, est conseiller au présidial puis, depuis 1594, conseiller au grand conseil en remplacement de son père, Étienne Boynet. Installé le 20 novembre 1618 comme président du présidial, il est nommé maire en 1620 (devise : oculis vigilantibus exit), et échevin le 4 avril 1623 par la mort de Gaucher de Sainte-Marthe. Époux de Virgile Rat,  il mourut le 22 septembre 1632 à Saint-Didier entre 7 et 8 heures du soir et est inhumé à Notre-Dame-la-Grande. Son enterrement donne lieu à un conflit de préséance, comme le rapporte Thibaudeau, entre les membres du présidial et les membres du Grand Conseil, dont Boynet a fait partie, et que Louis XIII a fait venir à Poitiers entre novembre 1627 et novembre 1628 afin de l'avoir près de lui durant le siège de la Rochelle.
Il portait : "d'argent au lion de gueules et au chef d'azur".

Vacance de l'office entre 1632 et 1647.


5. — 1647. Jacques de GENNES, seigneur de Verre, le Palais, le Courtiou, la Papinière et autres lieux, est nommé conseiller au lieu de Charles Rougier, le 24 avril 1619, et désigné comme ce dernier pour être titulaire des charges de commissaire examinateur appartenant à la compagnie. Nommé maire en 1629 (devise : Roseo fulgent sub sydere gemmœ), puis échevin le 6 février 1631 au lieu de François Laiguillier, sieur de Pernan, il remplace Roartin comme capitaine de la compagnie de l'Esterpe en 1645.  Il est installé à l'office de président le 27 juillet 1647 et résigne sa charge de conseiller en 1651 en faveur de son fils.
Il meurt le 22 mai 1655 d'une esquinancie, et est inhumé le lendemain dans l'église Sainte-Opportune, où sont sa mère et sa femme, Louise Rougié. A sa mort, il est le plus ancien des échevins. Pierre Liège, dans le commentaire de la coutume du Poitou, dit que c'était un "homme consommé en savoir et en expérience", avec 40 ans de service dans la magistrature.
Il portait : "D'azur, à un chevron d'argent, surmonté d'une étoile de même, et accompagné en chef de deux roses d'or, et en pointe d'une coquille de même".

6. — 1657. Pierre BARBARIN, seigneur de Joussé (dont il rend aveu au roi en 1676), est reçu conseiller du présidial le 1er juillet 1651 au lieu de son père Isaac Barbarin et de Catherine de Razes (il est le cousin germain de Jean de Razes, qui lui succède).
Il est pourvu de l'office de président le 19 juillet 1657, avec la moitié du second président, qui y est réuni. Il prêtre serment le 23 juillet et la même année résigne sa charge de conseiller au profit de Charles Constant, seigneur de la Gauterie. 
Il est l'époux de Catherine Jallais.
Sa famille portait : "d'azur à 3 barbeaux d'argent en fasce, celui du milieu regardant à senextre, et les deux autres à dextre".
Il meurt le 5 septembre 1678 vers 10 heures du matin et est inhumé le lendemain dans l'église des Jacobins après les sermons faits dans l'église Saint-Paul de Poitiers. A sa mort, l'office tombe aux parties casuelles.

7. — 1685. Jean de RAZES, seigneur de Ché et de Verneuil, fils de François, conseiller. Nommé en 1654 conseiller au parlement de Bretagne, il est pourvu de l'office de lieutenant général le 2 juin de la même année, par la résignation de Tudert. Il a levé aux parties casuelles et en même temps a traité avec les héritiers Barbarin, le 12 juillet 1685, et est pourvu du double titre de lieutenant général et de président, le 19 août 1685, qu'il attache sur provisions du 5 septembre. Il quitte la charge de lieutenant général en 1686 au profit de son fils François, auquel est unie la moitié de l'office de président second. Il reste donc titulaire de l'office de président premier et de moitié de celui de président second.
Il est inhumé le 12 mars 1697 à Saint-Didier de Poitiers. Sa veuve, Marie Maquenon, est inscrite dans l'armorial général de France, généralité de Poitiers, portant : "d'azur, à trois pals d'or, et un chef d'argent, chargée de trois branches de sinople".

8. — avant 1724. Jean de RAZES, écuyer et comte d'Auxances, fils du précédent et frère du lieutenant général Françoise de Razes, désigné plusieurs fois sous les prénoms de Charles-François. Ancien capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, est pourvu de la charge de lieutenant général par lettres de provisions du 19 janvier 1717 et du double office de président et de lieutenant général en 1724. Titulaire de l'office de lieutenant général et de celui de président second, il cède cette moitié en 1730 à Thibault Forien, père du futur président. Il meurt le 6 novembre 1735 à 85 ans, et est inhumé en l'église des Cordeliers après service à Saint-Didier.
Il a été l'époux de Marie-Geneviève-Renée de Chouppes. Il est inscrit dans l'armorial général d'Hozier, portant de même que ses père et frère.

9. — après 1724. Jean PENIN, sieur de la Rouardière, est avocat au présidial de Poitiers. Il est investi de la charge de président premier avec moitié de celle de président second après 1724. Les provisions de Thibault Florien, son successeur, indique que Penin a payé l'annuel et résigné le 5 avril 1737. On y voit également qu'un arrêt du Conseil du 7 mai 1737 a réuni à l'office de président premier les deux moitiés de l'office de président second, dont l'une appartient à Penin et l'autre, unie à celui de lieutenant général, a été, dès le 23 juin 1730, acquise du titulaire Jean de Razes par Florien.
Il est inscrit dans l'armorial général de France, généralité de Poitiers, portant : "d'argent, à un fan, passant de gueules, et deux croissans confrontez et entrelassez d'azur, posez en chef".

10. — 1737. François-Gaspard Thibault FORIEN, sieur de Saint-Juire, né le 6 janvier 1716 paroisse Saint-Savin, est le fils de Thibault Forien, sieur des Rouches, de Thorus et de Saint-Juire, qui a été maire de Poitiers de 1722 à 1727, puis en 1737 et en 1740. Il n'a pas les 30 ans réglementaires, des dispenses d'âge lui sont accordées le 1er juin 1737. Il est pourvu de lettres de provisions de la charge de président désormais unifiée le 20 juin, puis prête serment le 27 juillet, et enfin s'installe le 4 mars 1738. Après avoir siégé 4 fois, de mars à septembre 1738, il reparaît en 1748 et en 1751. Il a épousé, le 4 février 1742, à Saint-Porchaire, Marie-Renée-Louise-Élisabeth Thoreau de Saint-Chartres (qui est guillotiné à Paris pendant la Terreur), fille du dernier conservateur des privilèges de l'Université. De son chef, il devient titulaire de la charge de son beau-père (dont la suppression est prononcée en mai 1774 avec la réunion de la Sénéchaussée), et devient en même temps conseiller au parlement de Paris.

En août 1764, un édit supprime la charge en la réunissant pour le civil à l'office de lieutenant général et pour le criminel à celui de lieutenant criminel.

dimanche 22 octobre 2017

La Croix Papuchon d'Usson-du-Poitou

Il est des Croix au détour d'une route qui vous intriguent. Celle-ci est découverte en bordure de la route départementale n°29, entre grossièrement Saint-Secondin et l'axe Bouresse-Usson-du-Poitou. La route formant la limite entre les communes de Saint-Secondin et d'Usson-du-Poitou, la croix se situe sur cette dernière commune.

La Croix Papuchon


Contrairement à bien d'autres croix, celle-ci ne figurent pas sur la carte IGN :

Extrait de la carte IGN

Et ce, bien qu'on est la mention d'un lieu-dit "La Croix Pichette" immédiatement au Nord de l'emplacement de la Croix Papuchon, sur la commune de Saint-Secondin.

Ainsi donc, venons-en à la pierre, qui porte cette inscription :

DP
1922
----------
PAPUCHON
THEOBAL
1877

Grâce au ge86, la personne concernée n'est pas difficile à trouver : il s'agit de Théobal(e) Papuchon, né le 15 décembre 1815 à Béthines et fils de François, marchand, et de Marguerite Pennetier. Cet homme, avec lequel je partage quelques ancêtres en commun, a quitté son chauvinois natal pour s'installer à Usson-du-Poitou, où il épouse, le 26 octobre 1841, Marie Gourdonneau, fille de Pierre et de Catherine Barbot. À cette époque, il est dit tailleur de pierre, bien qu'il soit mentionné cultivateur l'année suivante, lors de la naissance de son fils Pierre.
La dernière évocation trouvée de cet homme concerne l'acte de décès de cet enfant, le 2 juillet 1843. La famille disparaît des registres de la commune, et je ne l'ai pas retrouvé dans le secteur.
Quel est donc le lien entre cet homme et la croix mentionnant son nom ? Et ces dates, 1877 et 1922 ?

Info de dernière minute (merci Marianne), le dit sieur Papuchon vit à partir des années 1870 dans le village de Faulle, sur la commune de Saint-Secondin, à proximité de la croix. Il y meurt le 22 mai 1887.

jeudi 12 octobre 2017

Henri de Viart

La Pissarderie y était.
mercredi 11 octobre
Salle annexe de la mairie de Civray
Les Amis du Pays Civraisien

Robert Ducluzeau, habitué des causeries des Amis du Pays Civraisien, nous a transporté à la fin du XVIIIe siècle, à la rencontre d'un jeune noble d'origine poitevine et saintongeaise, Henri de Viart, intégré au collège de Pontlevoy vers 1782.

Au cours de sa formation, il entretient une correspondance abondante avec son père — près de 82 courriers ont été retrouvés — et décrit son quotidien.


Le jeune Henri va poursuivre une éducation militaire maritime à Rochefort (où vit son père), et participe à un trajet jusqu'à la Martinique. A son retour, c'est la révolution.

Émigré avec sa famille en Angleterre, il participe à l'expédition de Quiberon en 1795. Fait prisonnier, il est fusillé dans le champ des martyrs à Brech.

Cette famille de Viart posséda la propriété de la Touche-Vivien, à Chaunay, du chef de la grand-mère paternelle du jeune Henri, Marie-Michèle Dutiers — célèbre famille civraisienne (elle a fourni deux maires à Poitiers).

Lien vers le livre Un jeune noble poitevin dans la tourmente révolutionnaire, La Geste, 2016.

J'ai profité de l'occasion pour faire dédicacer un autre ouvrage de Robert Ducluzeau, Poitevins, médecins des Rois — c'est bien l'un des rares ouvrages contemporains à évoquer l'un de mes ancêtres...