Cette seconde partie vient contredire ce que je disais précédemment. Il s'inscrit dans la tentative de cerner l'expression "cousin issu de germain", et qui prouve qu'on ne doit pas rester statique face aux éléments qui nous sont révélés dans les registres.
Je suis parti du superbe mariage, entre Françoise Dunoyer et François Foucher d'Aubigny, célébré le 4 août 1767 à la Chapelle de Beaulieu d'Anxaumont (commune réunie à celle de Sèvres par ordonnance du 19 avril 1820, Vienne). La mariée se rattache par ailleurs à l'étude de mes Dunoyer, diffusée il y a quelques temps.
Je ne résiste pas à l'envie de le placer ci-dessous :
AD en ligne, Anxaumont, BMS - 1753-1792, v.53/146 |
AD en ligne, Anxaumont, BMS - 1753-1792, v.54/146 |
AD en ligne, Anxaumont, BMS - 1753-1792, v.59/146 |
Le quatrième jour du mois d'août mil sept cent soixante sept après les publications de bans faites dans les paroisses de Saint-Didier et de Saint-Michel de la ville de Poitiers sans qu'il se soit trouvé aucun empêchement ni canonique ni civil comme il appert par les dispenses accordées par monseigneur l'Évêque en date du trois août, ont été marié en face de notre mère la Sainte Église catholique, apostolique et romaine, dans la chapelle de Beaulieu de ma paroisse, suivant la permission accordée par mon dit seigneur, François Fouché d'Aubigny, bourgeois de la ville de Poitiers, fils majeurs de monsieur François Fouché d'Aubigny et de feue Louise Flammant, ses père et mère, et demoiselle Françoise Dunoyer, fille majeure de feu Philippe Nicolas Dunoyer, sieur de la Laubenelière, et de Marie-Thérèse Danfer, ses père et mère, laquelle bénédiction nuptiale a été donnée en ma présence et autres soussignés et par messire Olivier Joseph Bourdin de Fréville, prêtre vicaire de Saint-Cybard de Poitiers, en présence de maître Félix François Goussoy, greffier des eaux et forêts de Poitiers, ami du marié, et porteur du pourvoi dudit sieur Foucher d'Aubigny père par sa lettre écrite à sa fille de la ville de Tours, le vingt-quatre juillet dernier, et le pourvoi spécial daté de Paris du dix-huit dudit mois, déposées en l'étude de maître Hubert, notaire à Tours, l'expédition signée de lui et de Dreux son confrère, en date du vingt-quatre du mois de juillet, contrôlé à Tours le même jour, qui demeure avec la dispense de l'évêché joint au présent registre, encore en présence de demoiselle Charlotte Suzanne Dunoyer, tante de la mariée, de maître François Conneau des Fontaines, procureur au présidial de Poitiers, de demoiselle Marguerite Suzanne Bourdin de Fréville, son épouse, de Henriette Bourdin de Fréville, sa soeur, cousine germaine de la mariée, de maître Michel Clergeau, bourgeois de la ville de Poitiers, dame Victoire Conneau des Fontaines, son épouse, et demoiselle Julie Conneau des Fontaines, sa soeur, cousines issues de germain de la mariée et autres soussignés.
Je vous propose donc de rechercher leurs filiations.
Françoise Dunoyer fut la fille de Philippe Nicolas Dunoyer, qui avait épousé Marie-Thérèse Denfer, fille de Jean, fermier de Coulonge, et de Catherine Cherne, le 24 novembre 1733 à Chaix (Vendée). Inhumé le 27 mars 1761 à Chavagnes-les-Redoux (Vendée), il avait été baptisé le 9 mai 1708 à Saint-Cybard de Poitiers. Il fut le fils d'Isaac Dunoyer, né vers 1644 et inhumé le 27 avril 1710, et de Marguerite Poignand, née vers 1669 et inhumée le 19 novembre 1720, tous les deux à Saint-Cybard de Poitiers.
Enfin, si j'ai évoqué dans mon étude sur les Dunoyer que les parents d'Isaac furent François Dunoyer, sieur du Béraud, et Catherine Caillaud, les parents de Marguerite Poignand étaient Jean Poignand et Françoise Deferré. Ce qui nous donne l'ascendance suivante :
Marie-Victoire et Julie Conneau furent les filles de François Étienne Nicolas Conneau, sieur des Fontaines, procureur au présidial de Poitiers, l'un des bourgeois de l'hôtel de ville, et de Marguerite Suzanne Bourdin. Lui, né vers 1710 et inhumé le 26 juillet 1768 à Saint-Cybard de Poitiers, fut le fils d'Étienne, notaire de Saint-Pardoux (Deux-Sèvres), et de Françoise Gaillard. Elle, baptisée le 5 janvier 1713 à Saint-Cybard de Poitiers et inhumée au même lieu le 10 avril 1770, fut la fille d'Henri Bourdin, sieur de Fréville, procureur au présidial de Poitiers, et de Jeanne Suzanne Dunoyer.
Enfin, Jeanne Suzanne Dunoyer était la fille aînée d'Isaac Dunoyer et de Marguerite Poignand, déjà évoqués plus haut, ce qui nous donne l'ascendance suivante :
Ce qui m'amène à la connexion suivante :
Étonnant ? Voilà le contre-exemple de mon premier article.
La troisième partie de cet essai sur le terme "cousins issus de germain" concernera mon aïeul Jacques Petit, sieur de la Bougonnière.
(à suivre)
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