jeudi 28 mars 2013

Maires de Poitiers (1693-1965)

Il y a un moment que je voulais écrire un article qui répertorierait les maires de Poitiers. Je me suis lancé, il y a un an et demi, deux ans peut-être, dans la recherche généalogique de ces maires, et je me suis aperçu bien vite que je cousinais avec un nombre important d'entre eux.
Ainsi, je vous livre cette liste, et n'hésitez pas à me transmettre vos corrections et vos ajouts, je souhaite un article collaboratif qui peu à peu s'étoffera.

Un remerciement particulier à la municipalité de Poitiers, qui m'a communiqué la liste officielle des maires, ce qui m'a permis de combler les lacunes.



1693-
1701
Charles René Varin. Maire perpétuel, puis échevin, il est inhumé le 13 juillet 1710 à Poitiers, par. Saint-Porchaire. Époux de Gillette de Froulleville, il eut de son mariage Anne Varin, épouse de François Dutiers (voir ci-dessous).
Blason du Grand Armorial d'Hozier : Charles René Varin, écuyer, conseiller du roi, maire perpétuel et capitaine de la ville de Poitiers et en cette généralité, premier baron du Poitou, juge royal ordinaire, civil, criminel et de police de la dite ville, faubourg et banlieue. "D'or, à un croissant de gueules et un chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or, parti d'argent, à trois fasces d'azur, accompagnées de six merlettes de sables, trois au-dessus de la première fasce, deux au-dessus de la seconde, et une au-dessus de la troisième."
1701-
1706
Paul Dutiers. Maire perpétuel. Écuyer, sieur de la Touche Vivien et du Chaillou. Fils de François, avocat, sénéchal de la baronnie de Saint-Germain-sur-Vienne, il fut lieutenant-général criminel à Civray (Vienne) de 1658 à 1674, succédant à son beau-père, Jacques Collin, écuyer, sieur de Pinavin. Il fut inhumé le 7 novembre 1706 à Saint-Pierre de Poitiers (voir l'article DUTIERS).
Blason : "d'azur au chevron d'or accompagné de trois tiers (triangle rectangles, pointe en vas) d'argent." Sa devise fut : "Vitia metuenda tricuspis" (Beauchet-Filleau, tome 3, p. 272).
1706-
1717
François Dutiers. Fils du précédent, maire perpétuel. Écuyer, sieur de la Touche Vivien et du Chaillou, né le 14 juin 1669 à Civray, il épousa, le 6 juillet 1700, à Poitiers, par. Notre-Dame-la-Petite, Anne Varin, fille de l'ancien maire Charles-René Varin. Il fut lieutenant criminel au présidial de Poitiers de 1697 à 1732. Il est inhumé le 23 août 1738 dans l'église des pères minimes de Poitiers (voir l'article DUTIERS).
1717-
1722
Jean Poignand. Écuyer, sieur de Lorgères. Fils de Jean et de Jeanne Rouille, il naquit le 17 juin 1684 à Parthenay (Deux-Sèvres). Il fut lieutenant particulier au siège présidial de Poitiers, et conseiller du roi. Il épouse, le 4 février 1709, à Béceleuf (Deux-Sèvres), Catherine Angélique Espéron, et fut inhumé le 13 novembre 1734 à Poitiers, par. Saint-Didier.
1722-
1727
Thibault Forien. Fils de Jean Forien, sieur de Greiffonville, et de Marie Baylet, écuyer, sieur des Touches, Thorus et St-Juire. Il naquit le 30 août 1681 et devint trésorier de l'extraordinaire des guerres en 1711 et receveur des tailles à Poitiers en 1712. Mariée le 13 juillet 1711, à Poitiers, par. Saint-Paul, à Marie-Radégonde de Montenay, il mourut le 18 août 1752 à Poitiers, par. Saint-Savin.
Cette famille, habitant le Poitou au XVIIIe siècle, paraît d'origine étrangère à la Province. Ses membres occupèrent de hautes situations dans la magistrature et les administrations civiles, et possédèrent une grande fortune.
Blason : "Coupé 1° d'or ou d'argent à 3 fasces de gueules ; 2° d'azur à 3 fleurs de lis d'or et d'un triangle d'argent en coeur". (Beauchet-Filleau, tome 3, p. 508).
1727-1731 Pierre-Mathieu Babinet. Il naquit le 25 mai 1688 et épousa par contrat du 30 juin 1721 (reçu par Niveau, notaire à Angoulême), Marie-Madeleine Babin, fille de Philippe, écuyer, sieur de Rancogne, sénéchal de la principauté de Marcillac, et de Françoise Ménard, qui lui apporta la terre de Rancogne, paroisse de Mons (Charente). Il fut commissaire receveur des saisies réelles en 1713 puis contrôleur alternatif et triennal des receveurs des saisies, et garde-marteau des eaux et forêts la même année. Il est l'un des 75 bourgeois de la ville de Poitiers, élu lieutenant de la compagnie de cavalerie de la ville. En 1719, il fut nommé échevin. Pendant son mandat de maire, il devint en 1728 colonel de la milice bourgeoise de Poitiers. Il mourut à Rancogne le 28 février 1748.
Blason : "d'azur au chevron d'or, deux étoiles en chef et un croissant d'argent en pointe". Il prit comme devise : « Lucet major, semper idem » (Beauchet-Filleau, tome 1, p. 235).
1731-1737 Charles-François Blondé. Sieur de Gamaches. Fils d'Antoine-Claude, sieur de Messemé, et de Madeleine-Suzanne Dumoustier, il naquit le 3 novembre 1693 et fut reçu docteur en droit à la Faculté d'Angers. Après son mandat de maire, il fut nommé échevin de Poitiers. Il avait épousé Anne-Louise Chambellain, par contrat du 14 février 1744, reçu par Bourdault et Duchasteignier, notaires, et mourut le 9 mars 1759.
Blason : "d'argent à une palme de sinople posée en pal, accompagnée de deux étoiles de gueules" (Beauchet-Filleau, tome 1, p. 556).
1737-1738 Thibault Forien.
voir ci-dessus.
1738-1740 Charles-François Blondé.
voir ci-dessus.
1740-1741 Thibault Forien.
voir ci-dessus.
1741-1747 Élie Forien. Fils puîné de Jean et de Marie Baylet, frère du précédent, naquit le 1er mai 1692. Bourgeois de la ville de Poitiers, il fut élu échevin le 17 janvier 1725 puis fut nommé receveur des tailles à Niort la même année. Il fut marié, à Niort, le 12 février 1725, à Marie-Thérèse Angélique Desprez, puis vers 1746 à Marie-Thérèse Aubusson. Revenu sur Poitiers pour y effectué son mandat de maire, il y fut nommé receveur des tailles en 1756 (Beauchet-Filleau, tome 3, p. 508).
1747-1751 Jean-Baptiste Gaborit. Issu d'une famille originaire de la Vendée, on retrouve ses membres pendant plus d'un siècle au présidial de Poitiers. Fils de Jean, seigneur de la Brosse, notaire à la Châtaignerie, Jean-Baptiste Gaborit naquit le 2 décembre 1690. Écuyer, seigneur de la Brosse, il épousa, dans la chapelle de Ligugé, le 13 mars 1725, Marie-Anne Hilaire Halloux, dame de la Galenière, et fut inhumé le 22 juin 1765 en l'église Saint-Pierre-l'Hospitalier.
Blason : "d'azur à 3 têtes de lion d'or, 2 et 1, au croissant d'argent en coeur et une étoile d'or en chef". Devise : « Urbis amator » (Beauchet-Filleau, tome 3, p.652).
1751-1755François Orré. Écuyer, sieur du Lizeau. Il fut capitaine lieutenant de la colonelle du Régiment de Languedoc, pair et capitaine de Poitiers. Fils de Jérôme, conseiller du roi au présidial de Poitiers, et de Marie Rochier, il épousa, le 28 juillet 1711, à Savigny-sous-Faye (Vienne), Marguerite Devaux, fille d'Antoine, sieur de la Fuie. Il décéda d'une longue maladie et est inhumé dans l'église de Sainte-Opportune, le 16 juillet 1759.
Blason du Grand Armorial d'Hozier : Jérôme Orré, conseiller en la sénéchaussée et siège présidial de Poitiers, et l'un des échevins de la maison commune de la dite ville. "D'azur, à un lion d'or, armé et lampassé de gueules, et un chef cousu de gueules, chargé de trois macles d'argent."
1755-1759
Jean-Jacques Texier. Écuyer, sieur de la Baraudière, conseiller du roi en la sénéchaussée et siège présidial de Poitiers, maire et capitaine général de la ville. Né le 18 février 1704, fils de Jean, conseiller du roi et juge magistrat de Poitiers, et de Marie-Marguerite Grolleau, il épousa, le 8 janvier 1732, à Poitiers, par. Notre-Dame-l'Ancienne, Marie-Renée Rabereuil, fille d'Alexandre, écuyer, seigneur de Daillé. Veuf de celle-ci, il fut remarié à Catherine Magdeleine Dupont, fille de Mathieu, écuyer, sieur des Moulins et autres lieux, et de Catherine Taveau de Morthemer, le 27 février 1758 à Poitiers, par. St-Michel. Décédé le 3 avril 1775, il est inhumé le 5 dans l'église Saint-Hilaire-de-la-Celle.
Blason du Grand Armorial d'Hozier : Jean Texier, "D'argent, à une fasce d'azur, chargée de trois étoiles d'argent et accompagnée de trois loges de sable, deux en chef et une en pointe."
1759-1763Jean de Razes, chevalier seigneur de Vouné, de Misevé, de Barbeterte et autres lieux, était le fils de René, écuyer, conseiller du roi et juge magistrat au présidial de Poitiers, et de Marie-Anne Vincent. Il épousa, le 3 décembre 1776, à Saint-Michel de Poitiers, Gabrielle Rose Marie Modeste de Savatte, fille de Louis Joseph Charles, chevalier seigneur de Genouillé, Loubressac, Cireuil et autres lieux, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, pensionné du roi et ancien capitaine, et d'Anne Louise de la Boulaye.
1763-1769Jacques Stinville. Écuyer, sieur du Fayel. Né vers 1712, mort le 4 mars 1769 et inhumé le lendemain en l'église Saint-Didier, il fut l'époux de Marie-Magdeleine des Buttes, et le père de Marie-Anne Julie, qui épousa le 12 septembre 1763, à Poitiers, par. Sainte-Opportune, François Thoreau, chevalier, seigneur de la Roche de Bran. Son décès laisse la mairie de Poitiers vacante jusqu'en 1773.
1769-1773vacance.
1773-1784Léonard François Xavier Pallu. Sieur du Parc. Nommé par brevet en 1773, naquit le 21 mai 1729 à Poitiers, par. Sainte-Opportune, fils de Pierre et de Jeanne Louise Radégonde Guidon. Il épouse en 1ères noces Juliette Babinet, vers 1750, puis Marguerite Pignolet, à Romagne (Vienne), le 20 août 1759. Il est décédé à Poitiers, le 9 janvier 1806.
Son fils, François fut colonel et lieutenant du roi à la Rochelle. Il épousa, le 20 messidor de l'an VIII, à la Villedieu-du-Clain (Vienne), Marie-Radégonde Portier, descendante de mon ancêtre pâtissier Abel Bouquin.
1784-1790
Jean-Mathieu Chabel de Morlière, nommé par commission du 6 août 1784. Il était originaire de Béruges (Vienne) et fut l'époux de Thérèse Claire Creuzé-Latouche. Il est décédé le 21 janvier 1805.
Sa fille, Yolande, épouse François Philippe Lemaye, de Joussé (Vienne), par contrat du 12 floréal de l'an X, reçu par Pierre Bourbeau (information de Françoise Hovaere).
Son fils, Bonaventure Chabiel de Morière, né le 9 mai 1774 à Châtellerault (Vienne), fut reçu chevalier de la Légion d'Honneur le 25 avril 1821, en tant que capitaine archiviste.
La famille Chabiel est originaire d'Espagne, établie en Poitou en 1614 : Rodriguès Chabiel, écuyer, fut épargné lors de la prise de la place qu'il commandait par les Français et passa au service de la France. Il fut nommé commissaire provincial d'artillerie en Poitou et se fit naturaliser au mois de mai 1634.
Son blason se lit comme suit : "d'azur à trois pommes de pin d'or, 2, 1, la queue tournée vers la pointe de l'écu" (Beauchet-Filleau, tome 2, p.162).
La devise de Jean-Mathieu Chabiel fut : "cunctis serviendum".
1790 
Anselme-Joseph Louis Drouault, écuyer, sieur des Bretignières, né à la Pérate le 28 mars 1738, était le fils de François Louis Drouault, sénéchal du marquisat de la Garnache, et de Madeleine Umeau. Avocat du roi au présidial de Poitiers, puis avocat général au conseil supérieur; il fut élut maire en 1790. Il avait épousé, le 27 février 1763, Marie-Anne Radégonde Brun des Girardières, fille de Charles, procureur du roi des eaux et forêts, et de Marie-Radégonde Renée Faulcon.
La famille Drouault des Bretignières est originaire de Saint-Jean-de-Monts et la Garnache, en Bas-Poitoun qui s'est établie à Poitiers au XVIIIe siècle. Elle portait « d'azur à 3 flammes d'or ». (Beauchet-Filleau, tome 3, p.182 & 183).
1790-1791
François Desvaux-Dumontier. Fils de Joachim, directeur et receveur général des Domaines du Roi en la Généralité du Poitou, et d'Anne-Angélique Gallois, il est l'époux de Suzanne Poujaud-Nanclard. Il a servi dans les gendarmes de la garde du Roi, puis devint trésorier de France à Poitiers le 1er mai 1782.
Son blason se lit comme suit : "d'azur au chevron brisé et écimé d'argent, surmonté d'une tête de boeuf d'or posée de profil, et accompagné en pointe d'un croissant d'argent." (Beauchet-Filleau, tome 3, p.126).
1791-1792
Michel-Pascal Creuzé, écuyer, sieur du Fresne, né le 2 avril 1736 à Sainte-Opportune de Poitiers, fils de Claude, et de Marie-Andrée Beaupoil. Il fut reçu en l'office de greffier alternatif du Bureau des finances de la Généralité de Poitiers en octobre 1766. Il assista en 1789 à l'assemblée tenue à Poitiers par la noblesse de la province pour nommer des députés aux États Généraux, et fut maire de cette ville en 1791 puis élu par le département de la Vienne membre de la Convention en 1793. Lors du procès de Louis XVI, répondant à la question de savoir s'il y aurait, oui ou non, appel, il s'écria : « Je regarde que nous sommes plénipotentiaires, et que les plénipotentiaires sont sujets à la ratification ; je dis oui ». Plus tard il vota pour la détention et le bannissement à la paix, et pour qu'il fût sursis à l'exécution du jugement. D'un caractère timide, il évita de prendre part aux dissensions qui agitaient l'assemblée. Ayant été nommé commissaire pour aller hâter les levées de la réquisition dans les Deux-Sèvres, la Vienne, l'Indre-et-Loire, la Mayenne et la Loire, le 10 mars 1793, il accepta avec empressement ces fonctions qui lui permettaient de s'éloigner de Paris. Revenu de cette mission, il ne prit aucune part aux intrigues des factions qui déchirèrent l'assemblée. Membre du conseil des Anciens, sans avoir jamais été proscripteur ni proscrit, il y vota le 25 janvier 1796 pour l'envoi d'agents dans les colonies, combattit en mars 1797 l'établissement du droit de passe sur les routes ; il fut élu secrétaire le 20 avril et sortit du conseil un mois après. Il est mort le 18 mai1804, membre conseil général de la Vienne. Il avait épousé en mai 1770, Madeleine-Anne-Charlotte Allaire, fille de Henri, capitaine de dragons de la milice de Saint-Domingue, et de Anne-Charlotte Brodie.
Cette famille ancienne et distinguée est originaire de Châtellerault, où elle a rempli diverses fonctions administratives et judiciaires. D'après un cachet de M. Michel-Pascal Creuze sur une lettre de 1779, la famille portait « d'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d'un bras d'argent issant du côté senestre, tenant une épée en pal aussi d'argent, tenant une épée en pal aussi d'argent, au chef cousu de gueules, chargé de deux ET, de forme antique d'or ». (Beauchet-Filleau, tome 2, p.740)
1792-1793
Joseph-Mathias Motet. Fils de Joseph et de Marguerite Caron, il épousa, le 17 novembre 1773, à Ingrandes-sur-Vienne, Anne Sautereau, fille de Jean et de Anne Rebussé.
1793-1794Pierre Clément.
pas d'élément.
1795-1797
Pierre Bourbeau, président de l'administration municipal, notaire de profession, né le 13 octobre 1755 et décédé à Villiers (Vienne) le 8 octobre 1818. Il fut marié à Françoise Catherine Vincent, qu'il a épousé 14 septembre 1778 à Usson-du-Poitou (Vienne).
1797-1799Michel-Pascal Creuzé, président de l'administration municipal
voir ci-dessus.
1800-1807
Jean-Louis Bourgeois. Né vers 1746, fils de Louis Bourgeois, maître de musique, et de Louise Partenay, il épouse, le 6 messidor en II, à Poitiers, Marguerite Prudence Dardillac.
1807-1811
Pierre-Marie Irland de Bazôges. Né à Poitiers en 1750, il fut élu député de la Noblesse du bailliage de Poitou à l'Assemblée Nationale de 1789. Appelé au conseil municipal de Poitiers, il y devint maire, puis nommé président de chambre de la cour d'appel de Poitiers.
La famille Irland est originaire d'Écosse : son aïeul Robert Irland, surnommé le Docteur Écossais, se fixa à Poitiers vers 1510 et fut professeur en droit pendant 60 ans. Il fut remplacé à la faculté de Poitiers par son fils, en 1579.
Le fief de Bazoges-en-Paillers (Vendée) fut acquis par la famille Irland quand Marie Hillerin, fille de Jacques Hillerin, chevalier-Seigneur de Bazoges, épousa Jean Irland, au milieu du XVIIe siècle.
1811-1813Pierre Bourbeau.
voir ci-dessus.
1813-1817Charles Henri Guischard d'Orfeuille. Né vers 1773, il est le fils de Charles Christophe et de Jeanne Louise Céleste Lemairat. Époux de Félicité Guillon de la Palinière, il décèda à Poitiers le 24 février 1838.
1817-1831
Étienne Hyacinthe Laurenceau. Fils de Pierre Daniel et d'Anne Gabrielle Brunet, il est né à Poitiers en 1750. Il est l'époux en premières noces de Marie-Radégonde Sachet, puis de Marie-Louise  Sophie Guillon de la Palinière. Il meurt la même année que son beau-frère et prédécesseur Charles Henri Guischard d'Orfeuille, le 1er août.
Son fils, Jacques Étienne Laurenceau, fut député de la Vienne en 1848 puis en 1871. Il fut l'époux d'une nièce d'Hyde de Neuville, ministre de Charles X.
1831-1832vacance des fonctions de maire. Simon-Pierre Le Sourd de l'Isle, fut adjoint et maire par intérim, poste qu'il occupe jusqu'au 23 janvier 1832. Il est le fils de Simon Marie, négociant, et de Claudine Perrine Le Sourd, originaire d'Angers (Maine-et-Loire). Il a épousé Sophie Vaillant le 15 mai 1811 à Poitiers, cousine germaine de Ferdinand Bouriaud, et signa par la suite "Le Sourd-Vaillant".
1832-1837Louis-Antoine Regnault, né le 6 janvier 1774 à Châteaudun (Eure-et-Loir), il épouse le 10 février 1802, à Poitiers, Marie Pauline Cochon de Lapparent. Il décède au cours de son mandat de maire le 2 février 1837 à Poitiers.
  • voir sa nécrologie (en cours) ;
1837-1843
Pierre-Henry Jolly, né le 3 août 1781 à Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres), décédé le 8 juin 1848 à Poitiers. Fils de Pierre Jolly et de Marie-Anne Lévêque, il épouse Radégonde Vincent le 10 novembre 1807 à Poitiers. Avoué à la cour d’appel de Poitiers, puis à la Cour Impériale. Chevalier de la Légion d’Honneur. Un cousin.
1843-1846
Ferdinand Bouriaud, né le 4 janvier 1790 à Poitiers, paroisse St-Porchaire,  il était le fils de Louis-Jacques Bouriaud et de Marguerite Grollier. Il épouse Julie Sachet, le 18 décembre 1813 à Cholet (Maine-et-Loire). Il est décédé le 12 octobre 1846, pendant son mandat de maire.
Sa fille Marguerite Clélie Bouriaud est l’épouse de Louis-Arsène Orillard (voir ci-dessous).
1846-1846
vacance des fonctions de maire. Michel Victor Stanislas Arlin, est nommé comme maire provisoire en remplacement de Ferdinand Bouriaud et quitte ses fonctions fin décembre de la même année.
Baptisé le 18 octobre 1789 à Poitiers, par. Saint-Cybard, il est le fils de Jean, avoué au tribunal de premières instances de Poitiers, originaire de Saint-Gervais (commune rattaché à Nanteuil-en-Vallée, Charente), et de Marie Mignen-Planier. Il épousa, le 27 décembre 1813, à Adriers (Vienne), Modeste Garestier-Lapierre, et mourut le 24 juillet 1868.
1846-1847vacance des fonctions de maire. Jean-Baptiste Collinet prend le rôle de maire provisoire par arrêté préfectorale du 23 décembre 1846, à compter du 25, et ce jusqu'au 31 janvier suivant.
1847-1848Pierre-Olivier Bourbeau, né le 2 mars 1811 à Poitiers, décédé le 6 octobre 1877. Fils de Louis et de Catherine Anne Olivier Vaugelade, il est le petit-fils de Pierre Bourbeau, ci-dessus. Il épouse Anne-Louise Arnault de la Ménardière, sa cousine issue de germain. Reçu Chevalier de la Légion d'Honneur le 14 août 1862, puis Officier le 14 août 1868 et enfin Commandeur le 27 décembre 1869. De nouveau maire de 1865 à 1870. Un cousin.
1848-1851
Louis-Arsène Orillard, né le 9 mars 1806 à Poitiers (même jour que moi, à 173 ans près), décédé le 18 septembre 1879 à Poitiers. Fils de Pierre Orillard et d’Angélique Guillard, il épouse Louise-Anaïs Lémit le 21 février 1831 à Nouaillé-Maupertuis (Vienne), puis Marguerite-Clélie Bouriaud, le 7 novembre 1849 à Poitiers (voir ci-dessus).
Docteur en médecine. Reçu chevalier le 13 août 1866 puis officier de la Légion d’Honneur le 6 février 1877, il fut directeur de l’école de médecine de Poitiers. En 1866, il habitait au n°28, rue du Gervis Vert.
Nommé adjoint le 20 août 1843, il est appelé aux fonctions de maire le 2 mai 1848, jusqu'au 25 août 1851, puis de nouveau à compter du 19 mai 1871.
  • voir sa nécrologie (en cours) ;
1851-1854Jean-François Grilliet, né le 26 septembre 1793 à Poitiers et décédé le 7 décembre 1874, il fut le fils de Jean-Blaise et de Madeleine-Adélaïde Thibault. Reçu chevalier de la Légion d’Honneur le 29 juin 1851, il habitait au n°9, rue d'Orléans.
1855-1855
vacance des fonctions de maire. Léandre Firmin Barbedettebanquier, avocat, il est maire provisoire de Poitiers en 1855. Il est né le 24 pluviôse V à Fontenay-le-Comte (Vendée) et décédé le 11 septembre 1872 à Poitiers. Fils de Gilles Esther Siméon et de Rose Lemercier, il fut l'époux de Louise Constance Andrault, mariés le 28 mai 1826 à Saint-Martin-lès-Melle (Deux-Sèvres). 
Son fils Pierre Léandre Hyppolite Barbedette a été substitut du procureur puis juge au tribunal de La Rochelle, député de la Charente-Maritime (1878-1885), et enfin sénateur (1885-1901).
1855-1860
Henri Grellaud, né le 11 frimaire VII à La Flotte (Charente-Maritime), décédé le 23 avril 1867 à Poitiers, fils de Henri et de Marguerite Fitzgerald (originaire d’Irlande). Il épouse Élisabeth Hyacinthe Laure Bonnet le 9 mai 1821 à Fontenay-le-Comte (Vendée). Procureur du roi, au tribunal de Loudun dans un premier temps, puis à La Roche-sur-Yon (Vendée), il se démet de ses fonctions en octobre 1830. C'est en tant que professeur à la faculté de droit de Poitiers (profession qu'il exerce depuis septembre 1831) qu'il est reçu chevalier de la Légion d’Honneur, le 14 août 1852.
1860-1865Jacques Charles Paul Hastron. Fils de Charles Jean Pierre et de Magdeleine Catherine Hastron, il est né le 5 octobre 1809 à Couhé (Vienne). Il fut marié, le 9 juin 1829, à Vivonne (Vienne), avec Sophie Radégonde Estelle Moine. En 1863, il est banquier, directeur de la Caisse d'Épargne de Poitiers et membre du conseil d'arrondissement de Civray (Vienne). Il est reçu Chevalier de la Légion d'Honneur.
1865-1870Pierre-Olivier Bourbeau
voir ci-dessus.
1870-1871Louis-Ovide Maurice, né le 19 mars 1820 à Saint-Épain (Indre-et-Loire), avocat. Fils de François Emmanuel et de Marie Collas, il épouse Esther Augustine Gon le 24 septembre 1844 à Poitiers.
1871-1879Louis-Arsène Orillard
voir ci-dessus.
1879-1881probable vacance des fonctions de maire. On trouve Louis Tantin, 1er adjoint, remplissant ces fonctions.
1881-1888
Jean-Jules Paulin Odilon Léopold Thézard, né le 22 juin 1840 à Dissay (Vienne), décédé le 13 février 1907 à Poitiers. Fils de Jean et de Louise Appoline Outésy, il épouse Louise Elisabeth Lataste le 22 juillet 1874 à Libourne (Gironde). Un cousin.
1888-1891
Isidore Hyacinthe Denizot, né le 4 avril 1830 à Saint-Benoît-du-Sault (Indre), époux d’Anne Mathilde Touraton. Il est nommé maire au conseil municipal du 20 mai 1888, suite aux élections des 6 et 13 mai. Il décède durant son mandat le 4 décembre 1891 à Paris 7e. 
1892-1893
Louis Victor Arren, né le 26 mars 1833 à Solgne (Moselle). Fils de François et de Marie-Anne Keller. Reçu chevalier de la Légion d’Honneur le 31 décembre 1887 en tant que doyen de la faculté des lettres de Poitiers.
Il fut professeur de rhétorique à au collège de Rouffach (Haut-Rhin) de 1856 à 1859, et de philosophie à Mâcon (Saône-et-Loire) de 1856 à 1861, puis à Grenoble, de 1861 à 1868, à Metz de 1868 à 1871, à Clermond-Ferrand (Puy-de-Dôme) de 1871 à 1875, et enfin à Poitiers à partir de 1875.
Avant d'être élu maire, il fut 1er adjoint sous le mandat précédent et assure les fonctions de maire à la mort de son prédécesseur.
1893-1895Jean-Jules Paulin Odilon Léopold Thézard.
voir ci-dessus.
1895-1898
Jacques Marie Georges Servant, né le 11 janvier 1850 à Poitiers, décédé le 28 janvier 1926 à Poitiers. Fils de René et de Catherine Armande Moreau. Commerçant puis magistrat consulaire.
1898-1900Auguste Girardin.
pas d'élément.
1900-1904
Victor Joyeux Surreaux est né le 14 septembre 1850 à Genouillé (Vienne) et est décédé le 7 juillet 1930 à Villefagnan (Charente). Fils de Charles et de Jeanne Joyeux-Laffuie.
Son cousin, Jean Joyeux-Laffuie (qui est un de mes cousins) fut député de la Vienne de 1906 à 1910.
1904-1908Paul Émile Stanislas Mérine, né le 16 avril 1856 à Poitiers. Fils d’Adolphe Ernest Auguste et d’Athalie Émilie Chambourdon. Licencié en droit, avocat à la cour d’appel. Reçu chevalier de la Légion d’Honneur le 9 août 1927. De nouveau maire de Poitiers de 1919 à 1925 (voir ci-dessous).
1908-1919
Avenir de la Vienne,
1er mai 1925 - 31 mai 1925,
v. 50/53
Charles Gabriel Morain, né le 24 avril 1868 à Charolles (Saône-et-Loire). Il est le fils d’Alfred Jacques, maire de Charolles, et de Marie Créput (petite-fille de l’inventeur de la coloration sur soie à Lyon). Il épousa Charlotte Léonie Marie-Louise Laugier, le 20 octobre 1896 à Poitiers. Licencié en droit, avoué du tribunal de 1ère instance de Poitiers en 1896. Réélu en 1925.
Il avait été distingué de la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, par arrêté du ministère de la guerre du 11 janvier 1919.
Son frère, Benoît Alfred Morain, fut notaire et préfet de Police de 1924 à 1927.

1919-1925Paul Émile Stanislas Mérine.
voir ci-dessus.
1925-1935Charles Gabriel Morain.
voir ci-dessus.
1935-1941Louis Auguste Léon Bouchet, né le 5 juillet 1861 à Saint-Maurice-la-Clouère (Vienne), décédé le 29 mars 1954 à Poitiers. Fils de Louis et d’Augustine Marie-Anne Mignon. Pharmacien de profession, il est décoré de la médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur pour notamment la création d’un service de l’assistance médicale gratuite dans le département. Il est révoqué en 1941 en raison de son âge. Un cousin.
1941-1941
Daphnis Molinari, nommé à la mairie en 1941. Son conseil municipal est révoqué rapidement parce qu’il comprenait deux francs-maçons.
D'après la bibliographie, trouvée notamment sur Geneanet, Daphnis Ambroise Molinari est né le 11 janvier 1887 à Bourg-de-Péage (Drôme), fils d'Édouard Pierre Alexandre et de Noémie Seyve. Son grand-père paternel, Pietro Molinari, maçon, est venu de Cuasso al Monte (Italie), pour s'installer à Barbières (Drôme).
Conducteur électricien, il épouse, le 13 juillet 1912, à Bonneville (Haute-Savoie), Marie Alice Sidonie Tholance, puis, le 28 janvier 1929, à Grenoble (Isère), Juliette Labarthe. Industriel à Poitiers sous l'occupation, il est décédé le 20 novembre 1955 à Hossegor (Landes).
1941-1944
Jacques Auguste Marie Jean Masteau, né le 18 juillet 1903 à Poitiers, décédé le 27 mars 1994 à Poitiers. Fils de Marie Jean Georges et de Catherine Augustine Fairan. Il fut de nouveau maire de Poitiers de 1952 à 1965 (voir ci-dessous). Un cousin.
1944-1947 Pierre Guillon.
pas d'élément.
1947-1952Paul Louis Blet, né le 23 février 1883 à Charroux (Vienne), décédé le 20 mars 1952 à Poitiers. Fils de Paul et de Marie Demail, il épouse Marie-Léontine Lafosse le 2 décembre 1905 à Saint-Benoît (Vienne). Reçu chevalier de la Légion d’Honneur le 15 avril 1948. Un cousin.
1952-1965Jacques Auguste Marie Jean Masteau.
voir ci-dessus.

3 commentaires:

  1. Bonjour
    Un de mes cousins avait fait il y a plus de 20 ans des recherches avec son père sur la généalogie Poignand. Une réunion de plus de 200 personnes fut organisée. Des lorrains, des poitevins et même des cousins de Kuala Lumpur étaient venus.
    Il me semblait qu'un 1er "maire ou échevin" avait officier avant Jean Poignand.
    Belle initiative de votre part.
    Franck FERRER

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  2. Leon Bouchet est mon arrière grand père.
    J'ai fait des recherches et voilà ce que j'ai trouvé à propos de sa "pseudo" mise à la retraite :
    Il est révoqué de sa fonction de maire en 1941 pour raison d’âge, dit-on. En fait, il a été mis de force à l ‘écart de la vie politique par le régime de Vichy, connaissant son appartenance à la gauche et ses aspirations progressistes et anti fascistes. Le vice amiral Louis Bourgoin, alors préfet de Poitiers et au service de l’occupant, a du être l’exécutant de cette révocation. Ce même Louis Bourgoin fera 8 ans de prison à la fin de la guerre pour collaboration avec l’occupant.
    Comme le dit Léon ; lui-même dans ses mémoires :
    « En mars 1941, les poitevins apprirent ma démission par radio. Le gouvernement de Vichy me démissionnait, après 22 ans d’une vie municipale active et sans interruption. Mes adjoints, dans une lettre longuement motivée, protestèrent auprès du gouvernement de cette sentence arbitraire, injuste et inopportune. Vichy resta muet et me donna même postérieurement, aucune explication de sa brutale décision. Le maire de Châtellerault, par la même radio, fut aussi démissionné.

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  3. Leon Bouchet était mon arrière grand père/ voilà ce que je peux dire à son sujet concernant sa "pseudo" mise à la retraite:
    Il est révoqué de sa fonction de maire en 1941 pour raison d’âge, dit-on. En fait, il a été mis de force à l ‘écart de la vie politique par le régime de Vichy, connaissant son appartenance à la gauche et ses aspirations progressistes et anti fascistes. Le vice amiral Louis Bourgoin, alors préfet de Poitiers et au service de l’occupant, a du être l’exécutant de cette révocation. Ce même Louis Bourgoin fera 8 ans de prison à la fin de la guerre pour collaboration avec l’occupant.
    Comme le dit Léon ; lui-même dans ses mémoires :
    « En mars 1941, les poitevins apprirent ma démission par radio. Le gouvernement de Vichy me démissionnait, après 22 ans d’une vie municipale active et sans interruption. Mes adjoints, dans une lettre longuement motivée, protestèrent auprès du gouvernement de cette sentence arbitraire, injuste et inopportune. Vichy resta muet et me donna même postérieurement, aucune explication de sa brutale décision. Le maire de Châtellerault, par la même radio, fut aussi démissionné.

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