dimanche 4 décembre 2016

Les bourreaux de Civray

Comme le dit si bien Bobe : "Civray avait son bourreau".

"Il recevait 30 livres, pour chaque exécution à mort, et 20 livres pour appliquer la torture."
"Une sentence capitale fut prononcée le 25 novembre 1710 :
« Avons déclaré, dit le jugement, ledit Toussaint, atteint et convaincu de vol nocturne avec effraction et pour réparation, l'avons par jugement prévôtal condampné à estre pendu et étranglé, jusqu'à ce que mort s'ensuive, à une potence, qui pour cet effet, sera dressé par l'exécuteur de Haute-Justice sur la place publique de cette ville ; pour, son corps mort estre porté par le mesme exécuteur à la mesme potence, sur le grand chemin de cette ville à Sauzé, au lieu appelé La Pierre Levée... et sera appliquée la question (la torture), ordinaire et extraordinaire pour déclarer ses complices. »
Il est question ici du dolmen connu de nos jours sous le nom de la Pierre-Pèze.
"Le 14 juillet 1614, avaient déjà été pendus Étienne Léau et De Benet, et le 25 du même mois, Jehan Vallet, dit Saint-Bonnet ; le 18 avril 1719, Rodelin, et le 21 mai 1737, Jacques Bouchet, avaient subi le même sort ; nous ne savons pour quels crimes."
Les bourreaux de Civray ont tous habité près de la Mongère. Le fils du bourreau ne succédait pas à son père, "car il aurait pu être obligé de remplir cet office contre sa volonté, en quelque sorte comme une obligation de sa naissance." Lui succédait donc son gendre, qui "savait à quoi il s'obligeait en épousant la fille du bourreau". On notera, grâce à Alain, que je remercie, une exception à cette règle.

Jean FREDOC, en 1662, est dit veuf de Jeanne Lecomte et possède une maison près de la Commanderie, à Chez Cailleton, et quelques parcelles de terres près du bois de Fosse-Billon.
Jean JOYEUX, fut l'époux de Jacquette Fredoc, dont il eut : 1) Jean, baptisé le 14 mai 1645 à Civray (comme les suivants), qui suit. 2) Étienne, baptisé le 16 août 1648. 3) Jacques, baptisé le 19 octobre 1652. 4) François, baptisé le 27 mai 1655, qui fut bourreau de la ville de Vendôme. 5) Marguerite, baptisée le 4 avril 1657. 6) Louise, baptisée le 1er avril 1663.
Jean JOYEUXse maria, le 5 octobre 1664, à Jeanne Moreau, dont il eut : 1) Marguerite, baptisé le 12 juillet 1665 à Civray (comme les suivants). 2) Pierre, baptisé le 20 septembre 1666. 3) Françoise, sa jumelle, baptisée ledit jour. 4) Anne, baptisée le 22 janvier 1668 à Civray. 5) autre Pierre, baptisé le 22 octobre 1669. 6) Jeanne, baptisée le 28 mai 1673. 7) Jacques, baptisé le 4 juin 1675. 8) Louise, baptisée le 30 janvier 1681.
Veuf, il se remaria, le 14 juin 1685, à Civray, à Jeanne Cornu, et fut inhumé au cimetière de la Commanderie le 14 septembre 1719, ayant eu : 9) Jean, baptisée le 22 mai 1684 (né hors union), désigné comme marchand lorsqu'il épouse, par contrat du 29 septembre 1715, devant Deschamps, notaire à Civray, Marie Fombelle, fille de feu Jean et de Marie Marteau. 10) Antoine, baptisé le 4 septembre 1687, qui y épousa, le 7 février 1712, Catherine Morinet, fille de feu Michel et de Catherine Arnault. 11) Pierre, baptisé le 23 avril 1690. 12) Marie, baptisée le 9 mars 1692, épouse de Blaise Brunet, qui suit. Elle fut inhumée le 21 septembre 1748 à Civray.
Blaise BRUNET, baptisé le 31 mars 1680 à Bouresse, était le fils de Jean et de Catherine Paulet, et pour une raison qui nous échappe, portait le patronyme de Delage à son baptême et son mariage (son père porte bien le patronyme de Brunet à son mariage en 1673). Il épousa, le 20 février 1708, à Civray, Marie Joyeux et en était veuf lorsqu'il fut inhumé, le 12 décembre 1751, à Civray.

AD86, Civray, BMS - 1751-1754, v. 22/92
Le douze décembre mil sept cent cinquante un a ete inhumé au cimetiere neuf de cette paroisse le corps de blaise brunet executeur veuuf de marie joyeux agé de soixante six ans, apres avoir receu les sacremens de notre mere la ste Eglise qui luy ont eté par nous administres...
De leur union, naquirent : 1) Catherine, baptisée le 20 décembre 1711 à Civray (comme les suivants). 2) Jeanne, baptisée le 15 janvier 1714. 3) Jean, baptisé le 8 septembre 1720, qui épousa, le 16 octobre 1759, à Saint-Martial d'Angoulême, Marie Berger, fille de feu Jacques et de Radégonde Pinochaud, âgée seulement de 12 ans et demi. 4) Françoise, baptisée le 4 septembre 1721, épouse de Jean David, qui suit.
Jean DAVID, né vers 1723, épousa, le 22 février 1752, à Civray, Françoise Brunet. De leur union, naquirent : 1) Jacques, baptisé le 4 mai 1752 à Civray (comme les suivants), où il y épousa, le 3 février 1785, Marie Mauricet. 2) Jean-Jacques, baptisé le 28 août 1755. 3) Françoise, baptisée le 23 juillet 1758 et inhumée le 15 décembre 1775. 4) Pierre, baptisé le 23 juillet 1761 à Civray. 5) Jeanne, baptisée le 6 janvier 1764.
Jean David était encore exécuteur de haute justice lorsqu'il mourut, le 1er frimaire de l'an VII à Civray.

Sources : Histoire de Civray, A. Bobe, 1935, p. 24 & 25, 68 & 69.

samedi 3 décembre 2016

Le château et le moulin de Cherves

Un petit tour à Cherves, dans la Vienne.

Voilà ce qu'en dit Wikipedia :
CHARVE, puis SAINT-ANDRE-DE-CHERVES, puis CHERVES (terme dialectal signifiant chanvre) existe depuis plus d'un millénaire. Appartenant au fief de l'abbaye de Sainte-Croix, le pays fut longtemps le siège de la rivalité des seigneurs et des religieux et cela même après que le duc de Montpensier rasa le donjon à moitié. Il devient par alliance la propriété d'une familles d'occupants anglais pendant la guerre de Cent Ans : les Alliday.
A propos du château : 
Le château du XIe – XIIe siècle. Le donjon est classé comme monument historique depuis 1987. Sont inscrits depuis cette date, la courtine et le porche d'entrée, l'ensemble des parties bâties et non bâties constituant le château à partir de 2007. La seigneurie de Cherves est connue à partir du xiie siècle. Le fief dépendait de la baronnie de Mirebeau. Le château servait de point avancé de surveillance et d’alerte de la baronnie contre les envahisseurs. Les seigneurs de Cherves pouvaient, en effet, envoyer rapidement un coursier à Mirebeau pour donner l’alerte et demander des renforts. Le donjon, de forme rectangulaire, jouxte les bâtiments d’habitation. Il est en moellons. Il est cantonné de quatre étroites tours d’angle. Une grosse tour ronde et une tour polygonale sont imbriquées dans des bâtiments récents. Elles donnent sur un petit plan d’eau qui est un vestige des anciennes douves vives du château. Au XVe siècle, un logis fut accolé au donjon ainsi que le porche et les dépendances. Au XVIIe siècle, la haute cours fut entièrement redessinée afin d’intégrer un grand logis appuyé sur toute la longueur de la courtine Ouest, intégrant ainsi le logis précédent. Ce logis a été profondément remanié au XVIIIe siècle pour le mettre au goût du jour. C’est à cette époque que la grange et le pigeonnier furent construits. Le logis, enfin, pris son aspect actuel, au début du XXe siècle. La rénovation du site débuta à partir de 2006. Il servait alors de lieu de stockage de denrées agricoles.
Un regard sur le château donne un aperçu d'une porte cochère du rempart, surmontée d'un blason (accompagné d'une date : 1697) :


D'après le Beauchet-Filleau, la famille Aliday ou Haliday apparaît avec François Haliday, seigneur de Cherves, "cité dans le fragment d'une charte relative aux fonctions des anciens forestiers fieffés ou de ceux qui possédaient une foresterie féodale, datée vers 1267". (Beauchet-Filleau, seconde édition, tome 1, p. 35).
Cette famille semble s'éteindre avec Lucrèce Aliday, qui épouse, par contrat du 16 janvier 1580, devant Chaudy et Minard, notaires à Montreuil-Bonnin, Claude Begaud, seigneur de la Tour-Traversay (Beauchet-Filleau, seconde édition, tome 1, p. 35).
Plus tard, Louise Begaud, fille de René Begaud, chevalier, seigneur de Cherves, et de Marquise Charbonneau, épouse, par contrat du 4 février 1697, devant Bordereau, notaire à Montaigu, Charles d'Aviau, chevalier, seigneur de Relay et du Bois-de-Sanzay, qui est sucessivement brigadier des gardes du corps du Roi puis capitaine au régiment de Persan (Beauchet-Filleau, seconde édition, tome 1, p. 409). Le blason est donc contemporain de cette alliance.

En sortant du bourg, on tombe sur le magnifique moulin Tol, daté du XVIIIe siècle :

dimanche 27 novembre 2016

30e anniversaire du retour des déportés mentonnais

Tiens, tout à l'heure, j'ai trié les cartes postales héritées de la tante Lucie (évoquée ici), en fait mon arrière-grande-tante, une tante maternelle de mon grand-père paternel.

Sa patronne, qu'on voit sur la photo (dans la voiture), s'appelle Mlle Yvonne Clamet. Difficile de savoir qui elle est, en l'absence d'éléments vraiment pertinents.
Mlle Clamet est à l'évidence une personne assez aisée, avec gouvernante et chauffeur. Les cartes postales que je possède proviennent de plusieurs régions de la France et du Monde, ce qui montre que Lucie et sa patronne ont fait de nombreux voyages. Le passeport de Lucie, que je possède également, en témoigne.
Parmi ses vieux souvenirs, j'ai retrouvé deux vieilles photographies que voici :



Je me suis demandé quel événement ces photos représente. Facile, vu l'inscription au dos de la deuxième : "26-27 avril 1975, 30e anniversaire du retour des déportés mentonnais". Ces photos sont adressées à Mlle Clamet.

Yvonne Clamet se fait rare sur Google, mais n'est pas totalement inconnue, et ce que j'ai trouvé rejoint bien l'objet de ses deux photos : d'après le site Fondation pour la mémoire de la Déportation, la femme que je cherche fait parti d'un transport parti de Paris le 8 juin 1944, en direction du KL Ravensbrück (près de la ville de Fürstenberg). Elle porte le matricule n°43059. Le site nous donne une libération en mai 1945, bien que son destin n'y soit pas connu. Là, j'écris au site pour leur donner quelques infos supplémentaires.

Grâce à ce site, je découvre qu'Yvonne Clamet est née à Paris le 8 mai 1894. En fouillant sur le site des Archives en ligne, je la découvre née dans le 5e arrondissement. Voici donc cet extrait :

AD75, N., 5e arrondissement, cote V4E836

Yvonne Clamet a été opticienne à Flers, dans l'Orne, comme en témoigne cette superbe carte postale, de la collection de la tante Lucie :


 D'ailleurs, la femme à la fenêtre de gauche pourrait bien être mon arrière-grande-tante.

Yvonne Clamet est décédée célibataire le 27 septembre 1976 à Chauvigny — ça tombe bien, c'est là que vit Lucie. D'ailleurs, parmi les vieux papiers, on retrouve une autorisation, signée de sa main et en qualité de légataire universelle, de Mlle Paule Gouguet, directrice de la maison de retraite de Chauvigny, à "retirer tant de l'appartement situé à Menton, dans un immeuble Avenue Thiers, n°2, que de la maison Simon, 10 avenue Félix Faure, à Menton, tous effets, vêtements et ligne appartenant à Mlle Clamet".


On retient une différence entre la date de décès donnée en marge de l'acte de naissance et celle donnée par cette autorisation !

On en revient donc à Menton, aussi.

Par curiosité, j'ai été sur Geneanet, et je suis tombé sur le relevé de M. Jean-Luc Rigaud, qui nous retrouve Yvonne Clamet, inhumée dans le cimetière de Flers, en compagnie de ses père et mère (peut-être le couple à la fenêtre de droite sur la carte postale précédente) :

Photo de M. Jean-Luc Rigaud,
Geneanet, Tombes et Monuments

jeudi 17 novembre 2016

Les Jousserant de Layré aux XV et XVIe siècles

La Pissarderie y était.
mercredi 9 novembre
Salle annexe de la mairie de Civray
Les Amis du Pays Civraisien

Rodolphe a mené avec brio une causerie sur la famille Jousserant, de Layré (Saint-Pierre-d'Exideuil). Et même si le sujet est intéressant, j'ai été particulièrement fasciné par son développement des sources généalogiques indirectes, autres que les classiques registres paroissiaux, registres d'état-civil voire minutes notariales : un abîme insondable de papiers dormant ainsi dans les hommages, les titres de familles, les fonds privés, etc. Ces quêtes minutieuses transcendent la simple recherche d'un numéro sosa.



Lien vers l'article de la Nouvelle République.

samedi 15 octobre 2016

Le Marquis de Roux

La Nouvelle République, 15/10/2016

La Pissarderie y était.

mercredi 12 octobre
Salle annexe de la mairie de Civray
Les Amis du Pays Civraisien

Centre-Presse, 15/10/2016

Lien vers Wikipédia : Marie de Roux

mercredi 28 septembre 2016

Assemblée Générale des Anciens du Collège-Lycée de Civray du 25/09/2016

La Pissarderie y était (et même y était très bien).
La Margelle — Les Anciens du Collège-Lycée de Civray

Centre-Presse, 28/09/2016

Conférence sur le « crime de Loing » a priori réussie devant l'assemblée des anciens du Collège-Lycée de Civray (je suis de la promotion 1994-1997). Remerciements spéciaux à Mme Astruc pour son invitation, à Mme Rougier (des Amis du Pays Civraisien) pour m'avoir sollicité sur ce sujet, et tous ceux qui ont eu la patience et la passion de m'écouter.
J'ai été très honoré de présenter mes modestes recherches devant M. Gilbert Jalladeau, maire de Civray et M. André Chandernagor, président d'honneur de l'association (avec qui je cousine au moins 8 fois). Une attention particulière pour M. Maurice Raillat, intéressé par mes recherches sur les PONTENIER (ancêtres en commun) et j'espère avoir le temps de lui préparer une note à ce sujet, et M. Guy Petit pour son intérêt sur ses ancêtres Pissard, et j'espère également pouvoir faire quelque chose. Merci également à M. Jean-Guy Lavaud pour l'échange que nous avons eu sur ma famille fétiche des DUNOYER (je suis persuadé de vous avoir eu au moins une année au lycée - en tout cas, j'ai eu votre épouse au collège, c'est sûr).

Liens vers l'article de la Nouvelle-République.

samedi 13 août 2016

les Sachet : de Saint-Rémy-en-Mauges à la mairie de Poitiers

Le 12 octobre 1689, à Saint-Rémy-en-Mauges, Rémy Sachet épouse Jeanne Bondu, fille des feux Julien et Anne Perdiau.

AD49, Saint-Rémy-en-Mauges, BMS - 1668-1692, v. 180/215

Bien vite, des enfants naissent de leur union, dont notamment Pierre, baptisé le 26 septembre 1697 dans la même paroisse. Tailleur d'habits, Pierre Sachet épouse, le 17 septembre 1720, à Montrevault, paroisse voisine de Saint-Rémy, Marguerite Barré, fille de Jacques. Il s'y installe, puis, rendu veuf, s'y remarie, le 26 novembre 1726, à Jeanne Bouyer, fille de Julien et de Renée Esseul. Bien plus tard, il y meurt et est inhumé le 10 février 1768. De sa seconde union, est né, entre autres, Rémy, vers 1732, qui porte le prénom de son grand-père.

Remy Sachet épouse, le 11 janvier 1757, à Montrevault, Catherine Baudet. Il a la douleur de perdre très vite son épouse, puis se remarie, le 20 février 1759, à Jeanne Girard, fille de Jacques et de Jeanne Durand. De cette seconde union, naquit entre autres :
  • Pierre-François, baptisé le 14 mars 1761 à Saint-Pierre-Montlimart, qui est teinturier à Saint-Rémy-en-Mauges. Il a épousé Renée Lucie Jacquet, dont il a eu, entre autres, Pierre, également teinturier.
  • Julien, né vers 1764, qui suit.
Julien Sachet épouse, le 1er septembre 1788, à Montrevault, Jeanne Victoire Maurat, fille de Pierre et de Marie Grasset. Il meurt le 14 mars 1818 à Cholet, non sans avoir eu :
  • Julien Marin, baptisé le 29 novembre 1788 à Montrevault, dont je perds la trace.
  • Achille Parfait, qui va suivre.
  • Jeanne Marie, baptisée le 18 mars 1792 à Montrevault, qui épousa, le 19 février 1813, à Cholet, Pascal René Alexis Turpault, fabricant puis propriétaire en cette ville, natif des Aubiers. Leur fille, Jeanne Henriette, née le 28 mars 1814 à Cholet, épouse, le 6 mai 1845 à Poitiers, Louis Xavier Redet, archiviste du département de la Vienne. Celui-ci est promu chevalier de la Légion d'Honneur, en date du 3 avril 1869, en qualité de correspondant du ministère de l'instruction publique.
  • Marie-Françoise, née vers 1795 au Mans et morte sans descendance le 29 août 1855 à Poitiers.
  • et surtout Julie, née vers 1799 au Mans, qui épouse, le 18 décembre 1813, à Cholet, Ferdinand Bouriaud, fils de Louis-Jacques, fabricant miroitier, et de Marguerite Grollier. Celui-ci sera maire de Poitiers de 1843 à 1846. Julie Sachet meurt le 31 octobre 1855 à Poitiers, ayant eu de son époux :
    • Louis-Ferdinand Théophile, né le 24 octobre 1814, dont je ne connais pas la destinée.
    • Marguerite Clélie, née le 3 juin 1820 à Poitiers, qui y épouse, le 7 novembre 1849, Louis-Arsène Orillard, docteur en médecine, fils de Pierre et d'Angélique Guillard et veuf en premières noces de Louise Anaïs Lémit. Louis-Arsène Orillard, membre du conseil municipal depuis 1836, adjoint à la mairie de Poitiers durant le mandat de son beau-père, sera lui-même maire de 1848 à 1851, puis au cours d'un second mandat de 1871 à 1879. Il est élevé au rang de chevalier de la Légion d'Honneur le 13 août 1866, puis officier le 6 février 1877.
    • et Jenny Céline, née le 7 septembre 1822 à Poitiers, dont je vais reparler ci-dessous.
Achille Parfait Sachet, baptisé le 18 avril 1790 à Montrevault, fait carrière dans la magistrature : avocat à cour d'Appel de Paris en 1813, président du tribunal de Beaupréau en 1818, il est ensuite conseiller à la cour d'Angers. Il épouse Marie-Renée Martine Aubry, et meurt le 29 octobre 1829 à Méron (Montreuil-Bellay), ayant eu :
  • Marie-Ernestine, née le 18 octobre 1817 à Beaupréau.
  • Marie-Zoé Caroline, née le 25 janvier 1820 à Beaupréau.
  • et Achille Urbain, qui suit.
Achille Urbain, né le 26 janvier 1823 à Beaupréau, fut procureur de la République à Loudun en 1848, puis à Châtellerault et Saintes en 1856. Conseiller à la cour de Poitiers en 1866, il est premier avocat général près de cette cour en 1870 (il refuse le même poste en celle d'Angers cette même année). Il est promu président du tribunal civil de Poitiers en 1873 et est élevé chevalier de la Légion d'Honneur en cette qualité par décret du 6 août 1874. Il a épousé, le 15 novembre 1848, sa cousine germaine, Jenny Claire Bouriaud, que je viens d'évoquer, dont il a :
  • Marie-Julie Gabrielle, née le 28 décembre 1849 à Poitiers, qui y épouse, le 11 février 1874, Jean-Gustave Frère, propriétaire à Ruffec (Charente), fils de Jacques-André et de Jeanne Lucile Garnier de Laboissière.
  • Marie-Louise Fernande, née le 10 avril 1853 à Loudun, qui épouse, le 9 mai 1877, à Poitiers, Alfred-Tiburce du Puis, propriétaire, veuf de Marie-Marthe Pélée de Saint-Maurice, fils de Félix, ancien officier des Hussards, et de Jeanne Lucile Vaillant.
  • et enfin Marie-Thérèse Marguerite, née le 26 avril 1855 à Loudun, Paul Marie Locquet-Duquesne, fils de Marie-François et de Marie-Juliette Virginie Machart, veuf en premières noces de Cécile Émélie Louise Fournial.
Ainsi tombe en quenouille la famille Sachet venue faire carrière à Poitiers. Achille Urbain Sachet s'éteint le 15 août 1910, chez son gendre Jean-Gustave Frère, à Condac.







Julien
SACHET, époux de Jeanne Victoire MAURAT














Julien
Marin

SACHET
Achille
Parfait

SACHET, époux de Marie AUBRY

Jeanne
Marie

SACHET, épouse de Pascal TURPAULT
Marie-
Françoise

SACHET
Julie
SACHET, épouse de Ferdinand BOURIAUD













Marie-
Ernestine

SACHET
Marie-
Zoé

SACHET
Achille
Urbain
SACHET, époux de Jenny BOURIAUD
Jeanne-
Henriette TURPAULT, épouse de Louis Xavier REDET
Louis-
Ferdinand BOURIAUD
Marguerite Clélie BOURIAUD, épouse de Louis-Arsène ORILLARD Jenny BOURIAUD, épouse d'Achille Urbain SACHET








Marie-
Julie SACHET, épouse de Jean Gustave FRÈRE
Marie-
Louise SACHET, épouse d'Alfred Tiburce DU PUIS
Marie-
Thérèse SACHET, épouse de Paul Marie LOCQUET-DUQUESNE

jeudi 30 juin 2016

un Zeste de Zèle pour le Pissard que je suis

Jean-François Pissard a vécu plusieurs vies. C'est en exerçant la profession d'employé de banque (comme papa son cousin), qu'il publie son premier ouvrage, Comment arnaquer son banquier, en 1987 (éditions Alain Moreau), sous le pseudonyme de Dominique Léonie — sous le pseudonyme inspiré des prénoms de ses grands parents paternel : Léon et Léonie, couple que j'ai présenté il y a peu. Journaliste, éditeur (il fonde le Pictavien Éditeur), romancier, il publie sous ce pseudonyme jusqu'à la fin des années 1990, notamment, en 1994, Les scores records du corps, aux éditions Hors Collection, Paris.


Au XXIe siècle, il prend la plume sous son nom de naissance, et édite un recueil de personnalités de la Vienne, Le livre des héros et personnalités de la Vienne (2007), qui m'a beaucoup inspiré (mon exemplaire est tout écorné à force de le manipuler). C'est dans ce livre que j'ai découvert mes premiers "cousins généalogiques" (Robert Charroux, Robuchon, Yvonne Brothier, les Justes Berthe et Théophile Brault, etc.).
Après avoir été invité à un certain mariage à Savigné en août 2008, (^.^), il réédite en 2009 une nouvelle version de son premier ouvrage, Comment ne plus se faire arnaquer par son banquier (titre plus politiquement correct..., éditions Maxima), puis passe à l'édition numérique avec les mémoires de son oncle Maurice Mansaud, en 2015, puis les romans Woody, l'éducation conjugale, en 2015, et Dieu en 1970, en 2016, ainsi que le roman Araldus, de David Pascaud (éditions Jerkbook).

Extrait du Journal de Civray,
en 2009, à la sortie de Comment
ne plus se faire arnaquer par son banquier

Autant le lien de parenté est évident d'un côté :

Charles Pissard,
né le 10 février 1859 à Saint-Gaudent et
mort le 11 décembre 1923 à Saint-Macoux,
marié le 9 septembre 1883 à Saint-
Gaudent, à Marie-Léontine Bardeau






Louis Pissard,
né le 31 mars 1885 à Saint-Macoux et mort le 23 février 1932 à Saint-Saviol, marié le 4 octobre 1919 à Saint-Macoux, à Marcelline-Georgine Lebeau
Léon Pissard,
née le 21 octobre 1896 à Saint-Gaudent et décédé le 24 octobre 1965 à Poitiers, marié à Léonie Rousseau




mon grand-père le papa de Jean-François




mon père Jean-François




et moi

Autant celui-là n'était pas simple à trouver, quoique :

Louis Rousseau, maçon,
baptisé le 20 juillet 1701 à Savigné
et inhumé le 8 mai 1774 audit lieu,
marié à Suzanne Rougier








Pierre Rousseau,
baptisé le 22 janvier 1726 à Savigné et mort le 15 floréal de l'an V, marié à Marie Boutin
Jean Rousseau,
maçon, baptisé le 13 janvier 1740 à Savigné et décédé le 13 germinal de l'an VIII, marié à Louise Lucquiaud
Antoine Rousseau,
cultivateur, baptisé le 23 février 1734 à Savigné et décédé le 23 novembre 1815 à Champniers, marié à Françoise Minereau




Jean Rousseau,
baptisé le 20 juin 1762 à Savigné et mort le 24 avril 1835 à Voulême, marié à Marie Thomas, puis à Marie-Agathe Thabault
Jean Rousseau,
baptisé le 4 février 1759 à Savigné et décédé le 7 janvier 1794 audit lieu, marié à Magdeleine Juchaud
Pierre Rousseau,
cultivateur, baptisé le 27 avril 1768 à Savigné et mort le 3 mai 1846 à Saint-Gaudent, marié à Marie Auvin




Antoine Rousseau,
cultivateur, baptisé le 12 septembre 1789 à Savigné et mort le 16 mars 1866 audit lieu
Louise Rousseau,
baptisée le 28 juillet 1787 à Savigné et décédée le 8 février 1855 au même lieu
Louis Rousseau,
cultivateur, né le 8 octobre 1794 à Saint-Pierre-d'Exideuil, marié à Magdeleine Capitaine








François Rousseau,
cultivateur, né le 8 novembre
1820 à Savigné et décédé le 10
février 1908 audit lieu,
époux de Catherine Berjonneau
puis de Magdeleine
Berjonneau (sa belle-sœur)
Hilaire Rousseau,
cultivateur, né le 26 juin 1824 à Saint-Gaudent et mort le 27 avril 1878 audit lieu, marié à Marie Périllaud




Pierre Rousseau,
né le 14 septembre 1847 à
Champniers et décédé le 4 avril
1900 audit lieu, marié à Marie-
Magdeleine Deblais
Jean Rousseau,
né le 29 août 1865 à Saint-Gaudent, marié à Juliette Pelladeau




Jules-Pierre
Rousseau,
né le 22 avril 1880
à Savigné et décédé le
29 octobre 1964
audit lieu, marié à
Léontine Denis
Léonie Rousseau,
né le 4 janvier 1900 à Saint-Gaudent et décédée le 13 septembre 1960 à Poitiers, mariée à Léon Pissard




Marcel Rousseau,
cultivateur, né le 16 juillet 1907 à
Champniers et décédé le 16 juillet 1979
à Savigné, marié à Raymone Deverge
papa
de
Jean-François




ma grand-mèreJean-François




ma mère




et moi

Retrouvez toutes les infos essentielles sur Jerkbook et une interview donné l'an dernier à 7 à Poitiers.

mercredi 29 juin 2016

Yoyo migratoire de Charles Pissard (1859-1923)

Mon bisaïeul Charles Pissard, fils de Jacques et de Marie Provost, naît le 10 février 1859 à la Forêt de Saint-Gaudent, où son père est colon. Il y vit encore lorsqu'il se marie en cette commune, le 9 septembre 1883, à Marie-Léontine Bardeau. Native des Poiriers, à Saint-Saviol, elle vit alors avec son père, Pierre-Jacques Bardeau, garde-champêtre au Breuil-d'Haleine de Saint-Macoux.


Leurs premiers enfants, Louis (mon aïeul), Paul, Marie et Léonie, naquirent au Breuil-d'Haleine, à Saint-Macoux, entre 1885 et 1893, là où vit leur grand-père maternel.



Léon naît en 1896 ensuite à Saint-Gaudent, à la Bourliauderie. Son grand-père est mort en 1891, mais sa grand-mère, Marie Provost, y vit encore.



Charles va ensuite migrer en Charente, à la Grande Métairie de Valence, pour une raison qui m'échappe. Vont y naître trois derniers enfants : Valentine, Léontine et Henri Émile, de 1900 à 1905. La famille apparaît dans les recensement de cette commune en 1901 et en 1906.



Après, je me perds. L'absence de mon aïeul, Louis, dans les registres matricule de la classe 1905, tant dans la Vienne qu'en Charente (peut-être à Châteauroux ?), ne m'aide pas non plus.

Toutefois, la seule piste qui s'offre à moi est une bonne piste : Paul, son frère cadet, est inscrit au recrutement de la classe 1907 dans la Vienne. Il réside alors à Surin. Le décès du benjamin, Henri Émile, m'apporte une indication importante : il meurt le 22 octobre 1906 au Cibioux, en cette commune de Surin.


On retrouve la famille au recensement de 1911 au Breuil-d'Haleine de Saint-Macoux. Pourquoi la famille ne s'est-elle pas fixée en Charente ? Charles y était-il propriétaire ou colon/métayer ?

Charles est revenu s'établir à Saint-Macoux, où il se fixe jusqu'à son décès le 11 décembre 1923.
Je ne peux que m'interroger sur les motifs de telles évolutions : pourquoi de tels allers et retours ? Impératifs personnels ou professionnels ?

Parcours de Charles Pissard :

  1. La Forêt de Saint-Gaudent de 1859 à 1883.
  2. Le Breuil-d'Haleine de Saint-Macoux de 1885 à 1893.
  3. La Bourliauderie de Saint-Gaudent en 1896.
  4. La Grande Métairie de Valence (Charente) de 1900 à 1906.
  5. Le Cibioux de Surin en 1906 et 1907.
  6. Le Breuil-d'Haleine de Saint-Macoux de 1911 à 1923.

Récemment, j'ai consulté les matrices des propriétés foncières (1830-1914) de la commune de Saint-Macoux, pour savoir quelles furent les propriétés que Charles Pissard a acquis au cours de sa vie, du moins, dans cette commune, qui étaient :
  • un labour, de 35 ares, au lieu-dit des Renaudries (B 952), déclaré en 1889.
  • des taillis, de 14,7 ares, au lieu-dit du Bois-Millaud (B 994), et une châtaigneraie, de 7,10 ares, au lieu-dit des Touches (B 870), des terrains séparés par le petit talweg des "Guillets", déclarés en 1890.
  • un autre parcelle en labour, au dit lieu des Renauderies, de 46,20 ares (B 956), déclarée en 1900.
S'il s'installe à Saint-Macoux vers 1907, il a acheté des terrains au Breuil-d'Haleine, avant 1902, date de sa déclaration aux impôts fonciers, qui sont :
  • une parcelle en sol de maison et cour, de 2 ares (B 758),
  • des jardins de 1,70 are, 84 centiares et 2 ares (respectivement B 764p, 763p et 753p),
  • un bâtiment et cour, de 50 centiares (B 754).
Cette année-là, il achète également une terre de châtaigneraie, de 3,40 ares, au lieu-dit des Touches (B 896).