lundi 22 avril 2013

Sébastien

Aujourd'hui, un petit billet d'humeur.

On cherche souvent — emême parfois toujours — l'origine de son patronyme, ce qui est, en tout cas, mon cas.

Pourtant, aujourd'hui, examinons mon prénom.

Ceux qui sont habitués aux recherches dans le Poitou ne me contrediront probablement pas, Sébastien y est un prénom plutôt rare, les siècles passés.

Sébastien est un prénom d'origine grec, qui signifie « vénéré ».

Il fut choisi pour traduire le titre romain « Auguste », notamment en Russie. D'après Wikipédia, au début de 2010, près de 300 000 personnes portaient le prénom Sébastien en France. C'est le 34e prénom le plus attribué au XXe siècle dans notre pays, et l'année où il a été attribué le plus est 1977, avec un nombre de près de 20 000 naissances :

Source : archives Wikipédia
Aussi curieux que cela puisse paraître, ce prénom a également été donné aux filles :


Source : archives Wikipédia



A ce propos, savez-vous ce qu'est un prénom épicène ? Il s'agit d'un prénom mixte (qui désigne aussi bien un garçon qu’une fille), tout en s'écrivant exactement de la même manière (homographie). Mettons, par exemple, le prénom de ma fille aînée, Camille, que l'on retrouve également porté par des hommes (un cousin germain de mon grand-père, Camille Gourdon, par exemple).
Un jour, je reçus un message d'une correspondante via geneanet. Cette dame me disait que j'avais fait erreur sur mon arbre concernant une ancêtre en commun. Je ne sais plus laquelle, je me demande s'il ne s'agissait pas de Philippe Boutant, que j'ai évoqué dans mon enquête sur François Hollande. Elle me proposait de nommer cette aïeule Philippa, choquée de l'utilisation du vrai prénom. Et bien non ! lui dis-je. C'est bien Philippe, car c'est un prénom épicène.
Voilà une courte liste de ces prénoms qui me viennent en tête, il y en a sûrement beaucoup d'autres :
  • Camille, donc,
  • Philippe, évidemment (par exemple, Philippe de Toulouse),
  • Anne, on ne le sait peut-être pas (par exemple, Anne de Montmorency),
  • Dominique,
  • Sacha,
  • Marie, surtout utilisé en deuxième prénom,
  • Hilaire, patron du Poitou, qui peut désigner aussi bien un homme qu'une femme.
Fin de la parenthèse.



La série télévisée « Belle et Sébastien » ne fut pas étrangère à ce choix chez les jeunes parents (qui étaient enfants ou adolescents lors de la diffusion de cette série, à partir de 1965, puis en tenant compte des multi-rediffusions). Personnellement, ce fut le cas.



Mes parents poussèrent la mollette à fond en attribuant à notre premier chien le nom de « Belle » :

Belle et Sébastien (version Châtelleraudaise)
Enfin, bref...

Je me suis pris à faire quelques statistiques, l'outil informatique aidant. Ainsi, sur mes 3333 ancêtres tout rond, dont à peu près la moitié appartient à la gente masculine, je me retrouve avec seulement 3 aïeuls portant mon prénom, dont deux s'inscrivent dans l'ascendance de mon ancêtre Angelina Ribardière, de Saint-Martin-l'Ars (Vienne) :


Le troisième, Sébastien Touron, est un ancêtre paternel. Né vers 1664, il fut le fils de Jean et de Marie Gratteloup, de la paroisse de Blanzay (Vienne) et l'époux de Magdeleine Fournier. Pour la petite histoire, je suis également descendant de son frère, Louis Touron.


Pour conclure sur ce billet d'humeur, je vous livre un acte de baptême, qui m'a toujours fait froid dans le dos, qui semble me parler par delà les siècles, à Château-Garnier (Vienne) :

AD en ligne, Château-Garnier, B - 1638-1646, v.32/53
Le vendredy 31 janvier 1642 a esté baptisé en l'église de céans par moy recteur dudit lieu jehan fils de sebastien pissard vaisselier & de anthoinette philippon son epouse a eu pour parrain jehan arnault fils de pierre arnault et pour marraine françoise rousseau fille de maurice rousseau tous paroissiens de ceans...

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